Avant-propos :
- Aucune
information ne sera donnée sur la localisation du site.
- Je ne souhaite pas faire d’échange de lieux.
***
C'est après
deux bonnes heures de route que Natacha et moi parvenons
enfin à nous garer dans le petit square sécurisé qui jouxte
ce château du XVIIIe siècle. Je ne vais pas trop m'étendre
sur son histoire, simplement, qu'il est passé de main en
main prestigieuses avant de sombrer complètement dans
l'oubli il y a presque 40 ans.
Il doit probablement son absence de dégradation humaine à sa
situation privilégiée dans une copropriété surveillée où il
est interdit de stationner et où des gardes tournent
régulièrement. Mais comme il faut savoir prendre des risques
pour immortaliser le patrimoine, nous avons bravé tous les
dangers et fait les choses le plus discrètement possible et
cette fois-ci, avec un peu de culot.
L'accès au
château n'est pas très compliqué au demeurant et la façade,
compte tenu de sa taille impressionnante et de son allure
monumentale, laisse présager une visite qui sera très
longue. Au final, le tout s'avérera un peu décevant. Les
pièces n'étant finalement pas très riches, basses de plafond
et très exiguës.
Dans les
châteaux, il était d'usage d'avoir de grands salons pour
accueillir le visiteur. Ici, tout semble malheureusement
très modeste. Je ne sais pas si le découpage des pièces est
d'origine mais toujours est-il qu'il faudra se contenter
d'un enchaînement de pièces assez chiches au
rez-de-chaussée.
C'est
surtout lorsque l'on voit la cuisine que l'on comprend que
le lieu est dans un état presque irrécupérable.
En fait, le
principal centre d'intérêt concerne la cage d'escalier dont
la rampe visiblement en marbre pour le premier niveau est de
toute beauté. Je trouve qu'il y a un petit côté religieux
mais aucune trace historique d'une telle vocation.
Dans les
étages, force est de constater qu'il n'y a rien à voir,
hormis quelques jolies peintures au plafond qui ne
justifient malheureusement pas trop le déplacement.
Le
couloir qui va desservir toutes les pièces est également
très étroit. On dirait que l'espace a tenté d'être
optimisé et pour le coup, on trouve des dizaines et des
dizaines de petites pièces qui ne présentent pas
d'intérêt. Les gens devaient se marcher sur les pieds aux
heures de pointe.
Après avoir
fait un rapide tour, nous partons. Il n'y aura pas plus à
voir et certaines parties sont même sacrément dangereuses.
Nous
sortons et histoire de terminer la visite, nous
immortalisons les communs qui trahissent la fonction de
haras du domaine.
Du reste,
toutes ces annexes tombent petit à petit dans l'oubli,
rattrapées par une végétation luxuriante qui a tendance à
tout engloutir sur son passage. C'en est presque
romantique.
Nous
repartons aussi discrètement qu'à notre arrivée,
même si, il faut le dire, piétiner des feuilles mortes
dans une copropriété sécurisée
n'est pas le summum de la discrétion.
Après 50 ans d'abandon, quid de son destin ? A priori,
quelques projets de réhabilitation dorment dans les cartons.
Sur internet, on arrive à trouver 2-3 rendus pas trop moches
et l'essentielle de l'architecture extérieure doit visiblement
être conservée.
***
Retour à la page d’accueil
|