Le sanatorium de la tour
(Hôpital Felix Zehetner)

Février 2016



Avant-propos :

- Aucune information ne sera donnée sur la localisation du site.
- Je ne souhaite pas faire d’échange de lieux.
- Ceci n'est pas un site de photographies mais d'explorations.

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La visite de ce sanatorium a été réalisée avec l'équipe des illustres Riviera Urbex, en la présence des sieurs Josh et Florent.

Ce sanatorium est abandonné depuis la fin des années 70. Autant dire que son état de délabrement est avancé, que la visite est dangereuse et qu'il ne reste plus grand chose à l'intérieur.

Toutefois, le lieu n'est pas inintéressant pour autant. Du fait de sa taille très impressionnante, il y a finalement beaucoup de lieux à explorer, à savoir le sanatorium, les dépendances, la chapelle ainsi que quelques maisons conférant à ce spot un petit air de village totalement coupé du temps.

Nous arrivons, après avoir fait le plein de victuailles, non sans avoir traversé une route montagneuse où la température tranche radicalement avec la côte, pourtant pas si éloignée. Nous sommes à plus de 1000 mètres d'altitude et pour le francilien que je suis, le dépaysement est total et me donne l'impression d'être en vacances. Ce n'est pas bien difficile de me faire à ma nouvelle région d'adoption avec des paysages aussi séduisants !

L'accès au lieu est déconcertant. Il suffit juste d'y rentrer. Tout est ouvert et l'éleveur d'équidés qui s'affaire à nourrir ses bêtes ne semble pas interloqué par notre présence. Même pas un bonjour, rien. Pourtant, croiser trois mecs en noir avec des trépieds, au milieu de nul part, c'est plutôt rassurant.

 

Premier objectif du jour : MANGER et trinquer. Nous cherchons donc à rejoindre une espèce de petite salle afin de nous poser tranquillement histoire de boire quelques bières et de savourer la spécialité locale, le sandwich triangle. Le tout est naturellement arrosé de 33 export et de boissons énergétiques à bas coup mais favorisant grandement le transit intestinal.


Compte tenu de l'abandon presque cinquantenaire du lieu, la nature a repris ses droits conférant ainsi au sanatorium un charme complètement dingue.





Une fois les quelques étages montés, début du repas, le temps de constater que oui, le lieu a vécu, est plutôt tagué (voir même ravagé) et que plusieurs incendies ont eu lieu au fil des âges. Forcément, le lieu est utilisé par des airsofteurs diaboliques, et l'on retrouvera, tout au long de la visite, des cibles avec des zombies, histoire de faire un petit remake de walking dead en haut des cimes. Je sais pas vous, mais j'en ai marre de cette mode des zombies et cette hype débile autour de cette série télé qui traîne en longueur et s'éloigne du comic d'origine, pourtant sensationnel. Elle avait bien commencé ceci dit, mais depuis quelques saisons ça devient du n'importe quoi, mais pour une raison obscure, j'attends toujours religieusement le lundi matin pour télécharger le dernier épisode US et voir si ça devient mieux.
Ça, plus les zombies walk dont on entend parler, et je me dis qu'on a été trop généreux sur le droit de vote.
Mais je m'égare, peut être à cause du houblon.


Plutôt intriguant, juste derrière la salle dans laquelle nous mangeons, se trouve une petite pièce tapie de livres avec un seul et unique tag "entre les lignes". Curieux et chouette avec un bon potentiel pour une expo Télérama ou Inrocks.

La visite des étages est plutôt rapide tant il ne reste rien mais le lieu reste somme toute assez photogénique.





La prudence est de mise car tout semble sur le point de s'écrouler, le sol étant très "mou" par endroit, on peut très facilement faire une chute de plus de 10 mètres. Du coup, même pas besoin de prendre l’ascenseur.






Le gros coup de cœur de la visite, pour ma part, réside surtout dans la chapelle qui est très bien conservée. Il y a quelques tags, y compris sur la fresque, mais le tout est de toute beauté.



Le sous-sol réserve son lot de bonnes surprises. On trouve notamment beaucoup de livres et de bons alimentaires témoignant ainsi de toute l'activité du lieu. Comme d'usage dans ce genre d'endroits, il y a aussi des carnets de comptabilité dont les plus anciens remontent aux années 50.



Après la visite du bâtiment principal, nous traversons rapidement ce qui devait être un ancien dortoir pour des religieuses. Il y a peu de choses à l'intérieur mais bizarrement, quelques pièces contiennent encore des objets, dont une (dont vous ne verrez pas la photo) est carrément remplie de bric et de brocs.






Nous sortons, puis direction un autre bâtiment, qui devait là où se trouvaient des bureaux administratifs et qui ont été occupés par une association ces dernières années. Ils semblent avoir été squattés. Durant nos recherches, nous avons même pu retrouver quelques CV et lettres de motivations dont certains valent vraiment de l'or avec des phrases maladroitement touchantes du style "je cherche aujourd'hui à intégrer votre association car je n'aime pas mon poste de caissière chez Leclerc qui est loin de chez moi, pas très intéressant et surtout très mal payé ! Comme vous le constaterez, j'habite à 90km mais cela ne me gène pas". Ça, plus quelques cartes d'identité où j'imagine bien le fou rire du RH à la vue de certaines coupes de cheveux. Bien entendu, rien de tout cela ne sera publié sur ce site.




Après quelques clichés, nous traversons alors les 4 pavillons murés (mais au sein desquels on peut quand même rentrer). Certains ont été squattés, comme vous pourrez le voir sur cette photo.

Mais plus intriguant, nous sommes tombés, dans un des pavillons, sur un stock très impressionnant de skis en excellent état !

Pas l'exploration la plus magiques mais elle fût réalisée avec deux compères à l'humour insolite, pas toujours Charlie, mais avec qui je referai des sorties avec grand plaisir. Direction, à présent, la Villa au Piano !



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