La maison des Muses

Avril 2019




Avant-propos :

- Aucune information ne sera donnée sur la localisation du site.
- Je ne souhaite pas faire d’échange de lieux.

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En voilà une maison bien étrange qui m'a été conseillée par un contact. Totalement minuscule et abandonnée depuis des lustres, elle possède cependant absolument tout à l'intérieur et est dans un état excellent.

Pourquoi s'en priver ? Surtout que ma vie professionnelle m'amène pile dans ce petit village. Garé à proximité immédiate (pour une fois), c'est sans difficulté que je pénètre à l'intérieur du jardin de cette ancienne bâtisse agricole.

Je commence par visiter rapidement une petite remise qui ne contient rien de bien particulier à se mettre sous la dent si ce n'est une magnifique Machine à coudre de marque Naumann et qui a pour modèle "La Marseillaise".

Je continue la visite des abords de cette maison microscopique et je passe rapidement autour de cette Citroën AMI 8 entièrement recouverte de poussière.


Sans trop de difficulté, je rendre à l'intérieur de la maison car plusieurs accès sont possibles et bien visibles. Squatteurs ? Visiteurs indélicats ? Comme le lieu est entièrement meublé, j'ai quelques réticences et j'en profite pour demander s'il y a quelqu'un. Pas de réponse. Ça ne prouve rien, mais comme le lieu est tout petit, je vais rapidement être fixé.
Première constatation, il règne une odeur pestilentielle à l'intérieur. En effet, un frigo ouvert contient des restes de viandes totalement avariées et dans un état de putréfaction avancée. Ça daube tellement qu'il faudrait être complètement maso pour rester ici longtemps, signe qu'à l'instant T je suis probablement tout seul dans la maison. Je ne m'attarde pas dans la cuisine et dans la salle de bain attenante, rien qu'en respirant j'ai l'impression que mon corps s'infecte de larves grouillantes.

Première petite pièce, un salon qui a la particularité d'être rempli de tableaux dont plusieurs représentent des femmes. Tous sont dans un style différent et à ma connaissance, ce sont tous des reproductions. N'étant pas signés, impossible de savoir s'ils ont été faits par la propriétaire des lieux. De ce que je connais on a donc du Delacroix (L'Orpheline au Cimetière), du Cézanne (pour la coupe de fruits - à confirmer), du Rembrandt (La dentellière ainsi que la
Vieille femme qui lit, dans l'autre pièce). Classe !




Je jette un œil rapide à la chambre qui jouxte ce petit salon. Rien à voir à part un lit dans sa plus simple expression. Idem dans l'entrée. Tout est encore en place, c'est assez troublant. Je passe rapidement dans une autre chambre qui suit l'entrée et qui est trop en bazar pour pouvoir en tirer quelque chose. Un tableau est également présent à l'intérieur, et me voici déjà dans la dernière pièce de cette maison qui comprend à nouveau des tableaux et beaucoup de fringues.



Encore et toujours des femmes. J'en compte 9 dans toute la maison. La bibliothèque est remplie de livres historiques et universitaires.



Mais qui donc pouvait bien vivre ici ? Le nom sur la boite aux lettres ne donne rien et comme je n'aime pas fouiller les lieux que je visite (honnêtement, ça ne se fait pas), je n'ai pas pu dresser l'histoire du lieu, alors même qu'il y a énormément de documents personnels et intimes sur place.
Tout au plus, j'ai pu constater en rentrant chez moi que l'adresse de la maison a aussi été le siège d'une ferme biologique. J'ai beaucoup de mal à y croire car rien ne laisse entrevoir cela et il s'agit probablement de l'adresse du champs d'en face.

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