Juin 2018
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Avant-propos : - Aucune
information ne sera donnée sur la localisation du site. *** J'ai quand
même pas mal procrastiné pour mettre en ligne ce compte
rendu. Faut dire qu'en ce moment je me prends la tête pour
essayer de finir à 200% Symphony
Of The Night sur Saturn et que c'est une activité
délicieuse qui prend du temps. Sans compter le boulot qui
est de plus en plus prenant et c'est tant mieux. Visite avec
mon acolyte, le bien nommé Josh. D'ailleurs, c'est grâce à
lui que nous avons pu visiter cette adresse qu'il a pu
repérer par hasard et dont on ne trouve malheureusement pas
grande trace d'un point de vue historique et qui a, à ma
connaissance, pas été visitée plus que cela. Ce qui est sûr,
c'est qu'il s'agit d'un ancien domaine agricole spécialisé
dans la culture d'un petit arbre fruitier. La spécificité du
lieu réside également dans le fait qu'il est maintenant
complètement englobé dans un centre ville et surtout que les
terrasses qui servaient à cultiver la fameuse plante ce sont
écroulées en partie empêchant l'entrée et la sortie de
n'importe quel véhicule qui pouvait stationner à l'intérieur
du domaine. Ainsi, le lieu est inaccessible à un engin
motorisé et si l'on s'y rend à pied, il faut faire très
attention au risque de chuter de plusieurs mètres dans la
propriété voisine. La date d'abandon est inconnue mais avec
tout ce que l'on peut trouver sur place, on peut partir sur
environ une petite dizaine d'années pour une construction
datant du début du siècle dernier. L'architecture extérieure
est par ailleurs très atypique et n'est pas du tout propre à
cette région. Qui dit centre ville, dit accès voyant et compliqué. Nous avons essayé d'être le plus discret possible mais même avec toute la meilleure des volontés, ce n'est pas facile de rester invisible en escaladant des grilles de clôture. Le
thermomètre affichant 35 degrés, il est particulièrement
éprouvant de rester à l'extérieur et c'est ainsi que nous
passons rapidement auprès des voitures. Deux stationnent à
l'extérieur et deux autres à l'intérieur du petit garage à
côté du portail d'entrée. Nous
poursuivons notre route à pied dans l'ancien chemin qui
menait au domaine et nous apercevons progressivement les
anciennes terrasses qui se sont effondrées bloquant ainsi
tout accès à la maison. Avec un peu d'adresse nous parvenons
à passer au dessus du tas de rochers en faisant bien
attention de ne pas tomber tout en bas.
À nouveau, nous croisons une voiture, plus récente et immatriculée dans le 92, condamnée à finir ses jours ici (et avec la clef à l'intérieur). La villa se dessine à nous. L'architecture qui est typique d'une autre région française radicalement à l'opposée de là où nous nous trouvons actuellement tranche avec ce que l'on peut croiser dans le coin. Les anciens proprios devaient avoir un certain train de vie. C'est loin d'être luxueux mais c'est une jolie villa de maître aux proportions assez nobles. Même si les
portes sont protégées par des planches de bois vissées aux
murs, l'accès se fait sans trop de difficulté, une des
portes ayant été forcée et bingo, on arrive directement dans
une chambre, plutôt en bon état, même si le lieu a été
fouillé. Une petite salle de bain des familles... ... et nous
voici dans un salon aux dimensions impressionnantes et à la
déco plutôt insolite qui mélange vaguement plusieurs styles
d'objets : asiatiques (à travers ses sculptures en bois et
quelques pièces du mobilier), voyages (ancienne carte de la
Corse, chapeau de pailles) ou encore musicaux (vinyles et
cds).
En fait,
cette pièce ressemble à l'accueil d'un hôtel ou d'une
chambre d'hôte. Ce n'était pas le cas visiblement mais cela
semble être plus qu'une simple maison de famille.
Sur la
table à côté de la porte d'entrée, des objets ont été
entreposés mais le plus intéressant concerne ce disque 78
tours du violoniste Yehudi
Menuhin.
Petit focus
sur la déco asiatique avec ce qui ressemble à un Lion
Chinois et deux petites figures sous les poutres.
Et nous continuons. Comme la
maison a été construite en plein milieu d'un terrain
agricole en terrasses on retrouvera un peu partout des
escaliers pour s'adapter à la morphologie de la région. Il
en résulte une villa totalement labyrinthique sans réelle
logique. Le reste est principalement composé de chambres et
de salles de bain. Et il y en a énormément et quasiment
toutes ont plusieurs lits. Quasiment toutes ont une porte
qui permet d'aller dans les différents niveaux du jardin.
Environ 20 ou 30 personnes pouvaient loger ici sans
problème.
Celle-ci,
par exemple, est pleine de charme et de petits bibelots qui
trahissent les habitudes des anciens occupants.
Certaines
semblent avoir été construites également dans de petits
couloirs. Par exemple, celle-ci fait la jonction entre une
grande chambre et une salle de bain. C'est profondément
incohérent, d'autant plus qu'à nouveau elles disposent d'une
ouverture vers le jardin.
La chambre
d'après sera la plus complète que l'on peut trouver dans
toute la demeure. Il s'agissait très probablement de la
chambre de l'ancienne proprio. Sur place, beaucoup de livres
religieux et de courriers qui datent d'avant-guerre.
Nous
descendons par la suite à un niveau inférieur, toujours dans
la même configuration : chambres + salles de bain + cuisines
et portes qui donnent sur une des terrasses.
La cuisine
est quasi intégralement fonctionnelle. Chose amusante qui
n’apparaît pas sur la photo, il y a une douche tout au fond.
Encore et toujours des chambres... La visite,
même si il n'y a pas grand chose à commenter, s'est faite de
manière relativement longue et complète, Josh et moi ayant
bien pris le temps de faire énormément de clichés (environ
200 pour ma part, ce qui est de très loin le maximum car
normalement, je ne prends que quelques photos).
Un dernier passage par une dernière cuisine... ...et nous
voici de retour à la case départ.
C'est un
peu dommage, je l'admets, mais je n'ai pas grand chose à
raconter sur cette visite. Nous sommes rentrés, nous avons
vu de très belles choses et nous avons conscience qu'il
s'agit là d'un lieu d'exception tant il est extrêmement bien
conservé en dépit d'un abandon de plusieurs années.
Petite anecdote pour la fin : La sortie fut un peu plus épique que l'entrée, les grilles à pointes étant plus compliquées dans le sens de la sortie à cause de l'inclinaison du terrain. J'en ai craqué une partie de mon pantalon. Mais rien de grave. Arrivés à la voiture, je réalise que j'ai oublié mes lunettes de soleil à l’intérieur du lieu. Je décide d'aller les chercher mais hors de question pour moi de repasser par l'accès le plus simple, mais aussi le plus voyant. J'entre dans le domaine de manière un peu plus discrète mais j'ai aussi beaucoup plus de marche à faire dans l'ancienne exploitation en terrasses. Le plus délicat : les terrasses sont hautes et font environ 3 mètres en moyenne. Heureusement qu'il y avait un peu de végétations et de petites lianes pour gérer les 6 descentes mais c'était de loin l'une de mes pires idées en visite. J'ai pu bien entendu récupérer mes lunettes et j'ai eu la joie de constater que mes chaussures étaient recouvertes de gaillet gratteron, ces petites boules qui collent aux vêtements. Une véritable plaie à enlever ! *** |