Juin 2018
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Avant-propos : - Aucune
information ne sera donnée sur la localisation du site. *** Cela
faisait quelques temps que je souhaitais visiter cette
grande villa. La raison ? Elle appartient à la famille d'un
des plus grand dictateurs de l'histoire contemporaine. La
visiter allait donc permettre de pouvoir une fois de plus
mettre un pied dans une histoire qui est normalement
inaccessible au commun des mortels. Josh
m'accompagne pour cette visite, même s'il a déjà eu
l'opportunité de venir ici auparavant. C'est au
début des années 1980 que par un subtile montage financier
via une société écran cette famille du moyen-orient acquiert
cette somptueuse villa aux proportions démesurées. Elle se
voudra être un lieu de villégiature et de résidence estivale
pour tous les membres de cette famille avec laquelle
l'Occident n'est pas forcément ami. Abandonnée depuis 2005,
plus aucun gardien ne veille sur cette villa de presque 10
000m². Visible comme le nez au milieu de la figure et super
bien placée, elle est grande ouverte depuis cette date et
est donc totalement pillée, graffée et ravagée comme il se
doit. Elle a également été squattée pendant plusieurs
années. Prise au piège dans des démêlés avec plusieurs
États, la villa ne peut pour l'instant pas être récupérée et
réhabilitée. Le grand
portail d'entrée est par contre encore solidement fermé et
semble protéger, du moins en apparence, l'enceinte jadis
ultra sécurisée de cette demeure d'exception. Si l'on
prend la peine de faire quelques pas, on constate rapidement
qu'un accès est possible via un portail ridiculement petit
qui s'enjambe presque sans les mains. La villa du gardien
nous tend à présent les bras. Il est important de constater
que la végétation luxuriante est en train de prendre le pas
sur tout le domaine et que d'ici quelques années il
deviendra encore plus compliqué, si rien n'est fait,
d'accéder à ce lieu.
En dépit
de son design qui sent bon les années 50 et qui présente
un intérêt certain à première vue, elle est vide, plutôt
fatiguée mais a été préservée des graffitis. En fait, le
seul point relativement sympa concerne cette petite
cheminée rigolote et somme toute assez design.
On
admirera la vue du balcon, entre mer et montagne, qui
permet d'avoir une vue sur la baie environnante.
Du reste, il est évident qu'on aura vite fait le tour de la maison du gardien. Nous
sortons en utilisant la porte de garage au rez-de-chaussée.
La végétation environnante fait qu'il est malgré tout assez
difficile de se déplacer dans la propriété.
Jugez
plutôt la jungle magnifique que c'est devenu suite à plus de
10 ans sans entretien ! J'ai eu la bonne idée d'avoir les
jambes à l'air car la température ambiante frôle les 35
degrés. Avoir des gaillet gratteron qui collent aux poils
est un véritable plaisir, croyez-moi.
Après
plusieurs minutes à lutter contre la nature qui reprend ses
droits, nous voici donc face à l'entrée de cette imposante
villa qui mélange allègrement une architecture vernaculaire
avec des touches Grecques plutôt pompeuses.
L'intérieur
est, comme prévu, complètement retourné. Il est quasi
impossible de déterminer l'usage des pièces et hormis les
salles de bains et les salons, impossible de différencier
les chambres des salles à manger. À noter qu'il y a
énormément de graffitis, quasiment sur chaque murs mais
aussi aux sols et plafonds. J'ai tenté de prendre les photos
sous des angles où ils n'apparaissent pas (et j'en ai gommé
quelques uns) mais ils ruinent totalement toute la beauté du
lieu. Enfin, il y a également quelques pièces immenses qui
possèdent des miroirs sur tous les murs. Il s'agissait
probablement de salles de jeux ou de salons de réceptions.
Malheureusement, tous les miroirs ont été soit tagués, soit
détériorés. Les prendre en photo ne présente donc pas un
intérêt particulier. Ci dessous, une pièce à l'usage
inconnu. On dirait vaguement un piano stylisé au plafond.
Était-elle consacrée à la musique ?
Voici
une pièce qui a retenu toute mon attention du fait de sa
déco préservée et plutôt jolie. J'ignore son utilité.
Elle est située juste à côté de la cuisine. Peut être
était-ce une salle à manger ?
Nous
faisons le tour, mais force est de constater que tout se
fait ultra rapidement tant il n'y a pas grand chose à se
mettre sous la dent.
La cuisine est bizarrement dans un état correct. On
soulignera ce magnifique escalier verrière, qui avec
son jeu de miroirs permet de donner un aspect chic et
monumental à l'accès aux étages. Ça fait quand même
beaucoup de miroirs et cela devait aussi être un peu
angoissant à la longue, mais passons, les gens
occupent leur temps à prendre des selfies aujourd'hui
alors qu'une famille de dictateur souhaite être
spectatrice de sa propre vie, ça peut se tenir, et ça
a plus de gueule qu'Ashley qui fait un selfie à
l'arrêt de bus avec son bec de canard et ses filtres
Snapchat.
Pas grand
chose à voir aux étages, si ce n'est une bien jolie terrasse
qui permet de contempler une vue qui l'est tout autant.
Nous
utilisons ensuite un petit escalier pour aller vers une
autre dépendance de la villa qui comprend visiblement
des pièces à eau.
Force
est de constater que l'état de dégradation est si
avancée qu'il n'est pas tellement utile de prendre des
photos de l'intérieur dans les autres pièces que nous
visitons.
La
partie jadis squattée est, comme à l'accoutumée dans ce
genre de situation, totalement en vrac avec beaucoup de
matériel rapporté. Ici aussi la nature semble
s'approprier les lieux inexorablement et commence à
gratter petit à petit l'intégrité du bâti.
Bilan de la
visite ? Extrêmement rapide : 20 minutes à tout casser pour
7 000 m² avec 2 piscines autant vous dire que tout s'est
fait au pas de course tant l'intérêt photogénique est
relatif. Mais jamais dans une vie, il ne m'aurait été
possible de visiter une villa avec un tel propriétaire.
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