Octobre 2017
|
Avant-propos : - Aucune
information ne sera donnée sur la localisation du site. *** Aujourd'hui,
visite d'exception avec les collègues Josh
de Riviera Urbex et Florent. Une petite précision
cependant : il est inutile de s'y rendre à présent.
Le lieu est surveillé et quelqu'un habite sur place. J'ai eu
quelques échos de personnes qui ont tenté de s'y introduire
dernièrement et cela s'est terminé avec une plainte sur le
dos pour violation de domicile et un coup de pression
mémorable de la part du gardien. On ne peut que le
comprendre : ce lieu est totalement magique et il a été
ravagé dernièrement par quelques sombres crétins sans
scrupule. Impossible
de trouver des informations sur l'histoire du lieu ou même
sa vocation initiale mais sur place, toute laisse à penser
qu'il s'agit d'un ancien hôtel de luxe (même si aucune trace
de cet hôtel ne figure sur internet). En effet, on retrouve
quelques cartes avec le numéro de téléphone des chambres
(sous l'ancien format), le nom du bâtiment (qui fleur bon le
moyen orient et indique très probablement le nom du
propriétaire d'origine) et les différentes prestations (où
le prix n'est curieusement pas indiqué). Était-ce un hôtel
privé, un peu secret, réservé à quelques VIP ? Aucune idée,
mais à l'intérieur, tout respire le luxe,
le calme et la volupté. Construit
au début des années 80, le bâtiment appartient depuis
plusieurs décennies à une SCI située en banlieue Parisienne.
En dehors de cela, aucune information disponible.
La façade
est magnifique et je suis assez fier des photos que j'ai pu
réaliser de celle-ci, mais ce lieu se voyant de loin, j'ai
donc pris la décision de ne pas les publier ici.
Le jardin
totalement en friche ainsi que quelques dégradations ça et
là trahissent son abandon mais un élément m'interpelle. En
effet, il y a en plein milieu du jardin un petit kiosque qui
ressemble à une soucoupe volante. Le nom de la bâtisse est
tout trouvé : le palais Roswell.
La piscine n'est plus que l'ombre d'elle même : Une fois à
l'intérieur, le spectacle commence. Je crois que de mon
existence, je n'ai jamais pu voir quelque chose d'aussi beau
(je parle en terme de constructions humaines de ce style).
C'est à couper le souffle. À tel point qu'un sentiment de
malaise m'habitera tout au long de la visite. Même si il y a
des pièces vraiment ravagées par de petits merdeux, on a
clairement l'impression que le lieu est encore habité et
cette impression sera d'autant plus grande lors de la visite
d'une pièce en particulier, comme vous le verrez un peu plus
bas.
La première
pièce que nous visitons est un grand hall sur deux niveaux.
Au centre, un escalier monumental permet d'avoir une vue
dégagée sur les villes environnantes.
Au sol, des
anciens petits canaux laissent penser qu'il y avait de l'eau
dans certaines parties du rez-de-chaussée. La classe !
Nous
poursuivons dans un salon oriental de toute beauté et sa
piscine intérieure qui devait apporter une ambiance
exceptionnelle à cet hôtel. Notons au passage que les
coussins ont été intégralement percés et qu'il y a des
plumes sur tout ce niveau.
Nous
continuons la visite et trouvons quelques chambres après la
piscine. Elles sont dans un état nickel.
C'est bien simple, on a juste l'impression d'être
dans un lieu encore en activité. Elles sont aussi
intégralement dans le noir. Pas de photos, donc
(j'ai encore du mal à maîtriser la technique de la
lampe pendant une pause longue).
Nous
montons à l'étage dans ce qui devait être le hall d'entrée
du public (le lieu est construit à flanc de colline donc il
y a deux niveaux dans le hall). Cette pièce est à couper le
souffle. Tout au fond, on peut voir une maquette du bâtiment
avec le nom d'un cabinet d'architecte de la région. Il ne
renvoie plus à rien aujourd'hui. Bizarre. Est-ce que le lieu
a déjà été en activité ? J'ai de gros doutes là dessus.
Et là,
l'impensable se produit. Des portes cassées desservent des
couloirs, nous tentons notre chance. Certaines amènent à
d'autres portes, fermées pour la plupart, mais après
quelques essais, le destin se manifeste et une porte s'ouvre
comme par magie. Entièrement dans le noir, un de mes
collègues appuie mécaniquement sur l’interrupteur... Qui
allume la pièce !
Nous sommes
estomaqués. La chambre est comme neuve. Il y a
l'électricité, le lit est fait, tout est propre et on dirait
qu'elle attend juste un client. La salle de bain est
conforme au standing de l'établissement : grande, faite avec
des matériaux de qualité et elle peut s'ouvrir sur une
grande baie vitrée (comme toutes les pièces de l'hôtel). En
passant, merci à Josh qui m'a aidé à corriger les photos de
cette chambre et sa salle de bain.
Pourquoi y
a t il encore du courant dans ces deux pièces ? Après
discussion, il s'agit très probablement du même compteur qui
fournit en électricité la partie habitée par le gardien.
Nous
continuons dans un autre couloir qui lui est totalement dans
le noir. Nous traversons un petit vestibule où sont stockés
des vases asiatiques puis nous arrivons dans ce qui devait
être la "suite royale". Une chambre très spacieuse
accompagnée par sa salle de bain, plutôt grande elle aussi.
Entièrement
recouverte de miroirs, il n'a pas été évident du tout de
trouver un angle où l'on ne me voyait pas. Je vous mets donc
la seule photo que j'ai réussi à prendre sans que l'on voit
mon visage. Ce n'est pas la plus belle mais cela vous donne
une idée de la composition de la pièce.
Un détour
rapide au niveau du rez-de-chaussée, nous traversons cette
pièce entièrement ravagée (sans doute un autre salon) et qui
possède plusieurs portes fermées à clef. Nous pouvons voir,
à travers l'une des fenêtres une autre grande pièce (un
salon) mais il nous sera impossible de rentrer.
Nous
sortons et tournons un peu à l'extérieur, avant de repartir
aussi discrètement qu'à l'arrivée sans rien avoir déplacé et
bien entendu fracturé.
Certes, ce
compte rendu est sans doute un peu bref, et il n'y a
finalement pas de choses très croustillantes à se mettre
sous la dent d'un point de vue anecdotes historiques, mais
mes compères et moi sommes d'accord sur un point, c'était du
lourd !
*** |