Mai 2016
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Aucune information ne sera donnée sur la
localisation du site. *** L'accès
à ce château a été particulièrement épique.
Pourtant, il est normalement tout à fait possible de
rentrer dedans sans trop de difficultés, mais je m'y
suis pris vraiment comme un manche, pour le coup. Je
pense même avoir pris l'entrée la plus compliquée
alors qu'après coup j'ai identifier un passage côté
ville simplissime. Situé en bordure d'une nationale, se garer reste malgré tout aisé lorsque l'on prend en compte le nombre de commerces (et donc de parkings) qu'il y a aux alentours. Pour rentrer dans le parc du château, il faut alors emprunter un petit chemin de terre et passer par dessus un mur partiellement démoli. Et c'est là que les choses ce sont compliquées pour moi. J'ai littéralement traversé une forêt d'orties. Même si j'avais un bon pantalon, j'en ai encore mal aux jambes 24h plus tard ! Puis, je tombe nez à nez avec une deuxième mur, beaucoup plus solide et avec pas mal de branches tout autour. Je me suis bien esquinté à traverser le tout alors qu'il fallait simplement le contourner. Bref, après avoir traversé un ancien potager, j'arrive face à un château en briques rouges, un peu conceptuel. Même si il ne paie pas de mine à l'extérieur (et à l'intérieur non plus, soyons honnête), son histoire est malgré tout intéressante. Les traces d'un château dans ce parc de 12ha remontent à Philippe Le Bel dès les années 1300 ! Plus tard, un roi de France s'en servira comme monnaie d'échange et on bâtira à la place du château médiéval, cet édifice renaissance. Henri IV passera par là pour une entrevue avec un représentant du Pape, puis il deviendra, durant la révolution, la propriété d'un célèbre franc-maçon qui fera plusieurs aménagements. Ses armoiries figurent encore sur la devanture. Abandonné depuis plus de 20 ans, il a été un temps propriété d'une congrégation religieuse Italienne et a été racheté, il y a 10 ans de cela, par une clinique du département qui devait en faire un espace de consultation. Le parc devait être lui aussi réaménagé pour en faire un espace footing, mais en fait non. Le lieu est plutôt impressionnant puisque l'on y trouve une fontaine, un lac, un pigeonnier et un four à pain. Il
est temps de rentrer à l'intérieur en passant par la
porte principale et ô surprise, je ne suis pas seul
! J'entends
des bruits de pas dès mon arrivée ainsi que des voix
qui chuchotent. Et je vois débarquer... 3 gamins
armés de batons. Mais super jeunes, qui devaient
avoir entre 7 et 10 ans à tout casser, soit plus
jeune que moi eux trois assemblés. Je leur demande
si tout va bien et si l'on peut visiter le château
tranquillement. Ils me disent que je peux y aller.
Je remercie mes anges gardiens en leur souhaitant
bonne journée. Je
jure de ne jamais parler du club aux parents. Le reste de ce niveau n'est pas très fascinant, il n'y a plus de meubles et le papier peint est presque inexistant (sauf un vert flashy qui a su résister aux épreuves du temps dans une des pièces). Je note le bel escalier qui amène à l'étage. Et
donc, grosse déception, tout est vide, que ce soit
au premier ou au dernier étage. Je ne vous fait pas
l'affront de mettre les photos des tags, affreux
pour la plupart (surtout celui de la tour Eiffel). Chose
amusante, il y a beaucoup de toilettes. Peut être en
vue d'accueillir des patients ? Là encore, je me mutile les jambes en me rapprochant d'une petite fontaine sous forme de cascade artificielle. En retournant à mon véhicule, je tombe sur un four à pain dont l'intérieur est bizarrement assez récent. Et bien évidemment, je me perds un peu en rentrant à ma voiture dans cette jungle d'ortie... Terminons par quelques cartes postales anciennes et une vue géoportail de 1933 pour voir une ampleur des lieux : Avec la prise de vue aérienne datée de 1933, nous pouvons identifier le château, l'écurie (en haut, et non abandonnée); la fontaine (à droite), le pigeonnier (encore plus à droite) et le grand potager (par lequel je suis passé) : *** |