Juin 2020
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Avant-propos : - Aucune
information ne sera donnée sur la localisation du site. *** Voilà un lieu bien mystérieux pour lequel je n'ai pas trouvé grand chose au regard de son histoire. Mais peu importe, même si la visite fut plutôt rapide, elle fut également très chouette car comme vous allez le voir, le lieu est resté bloqué dans le temps. Voici ma
théorie : Le portail
s'enjambe sans trop de difficulté et la végétation fait
plaisir à voir et confirme bien que plus personne ne passe
par ici depuis un peu moins de 10 ans. Je découvre
au détour du chemin qu'il y avait une piscine qui est
impossible à repérer via les vues aériennes tellement le
végétation est envahissante. Par ailleurs, cela ne se voit
pas sur la photo, mais il pleut des cordes. Vivement que je
trouve refuge à l'intérieur.
La cave est
ouverte et par sa forme voûtée, démontre que le site avait
probablement jadis une vocation agricole. Un ancien billard,
en bon état, trône fièrement en son centre.
Je monte au
rez-de-chaussée. Le lieu a, a priori, été remanié dans les
années 60. La porte principale impossible à utiliser est sur
la droite et le reste du couloir va desservir trois chambres
qui comprennent également des salles de bains. L'habitation
est très bruyante du fait de la présence de l'autoroute. Il
devait être difficile de dormir au calme dans de telles
conditions, ce qui a du précipiter la faillite de
l'ensemble.
Les chambres sont toutes sur ce modèle : Détail
amusant, le couloir mène à une chambre, et celle-ci possède
une deuxième porte donnant sur un autre couloir. Pas très
pratique niveau intimité. Je pense que cette partie devait
être occupée par la famille du gérant. Toujours est-il que
le site possède le compromis idéal entre traces du passé,
signes de fatigue et bon état général. C'est agréable.
M'est avis
qu'il dormait dans cette chambre. En dehors de la télé
vintage, on peut voir un écran sur la table proche de la
fenêtre. Il y en a un autre dans la cuisine. Je pense que
cela permettait de communiquer ou surveiller si besoin.
Dans ce
couloir, on peut trouver une belle panthère noire en
céramique qui va me servir à baptiser cette villa.
Enfin,
terminons par la salle à manger. Tout est resté sur place,
comme bloqué dans le temps, ce qui indique clairement une
mise en liquidation judiciaire.
Je sors.
Toujours sous une pluie battante. J'en profite pour
immortaliser les garages qui montrent qu'en son temps, de
nombreux visiteurs ont pu être accueillis ici.
Pour
sortir, j'enjambe à nouveau le portail lorsque je croise une
voiture de police qui débarque de nulle part. Dévisagé par
les occupants, un peu interloqués par la situation : je suis
en t-shirt, il pleut, et je sors d'une propriété privée en
sautant par dessus le portail avec un petit sac à dos (pour
mettre mon appareil et mes objectifs).
Mais
après un regard insistant, ils continuent leur route. Curieux,
me dis-je.Je termine
en longeant sur 500 mètres cette départementale. C'est
vraiment pas l'idéale avec les glissières de sécurité (la
configuration est similaire) et je me sens un peu
menacé dans cette longue ligne droite sans porte de sortie
(je me demande si légalement un piéton à le droit d'y
marcher), même si la route n'est pas très passante. Un peu
avant de retrouver ma voiture garée une fois la disparition
des glissières, je vois les flics faire demi-tour et
retourner à mon niveau. Il faut dire que j'ai l'air d'un
extra-terrestre (ou peut être d'un SDF en fait).
Ils en resteront là quand ils me verront monter dans ma voiture. Ouf. Je sais que fondamentalement je ne risquais rien (comme à mon habitude rien n'a été détérioré ni volé) mais ça fait toujours des emmerdes inutiles. *** |