Mai 2017
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- Aucune
information ne sera donnée sur la localisation du site. *** Après une
petite demi-heure de route, Amélie d'AD
Urbex et moi nous garons dans une petite impasse, à
l'abri des regards. Le lieu que nous allons visiter
aujourd'hui est un ancien foyer appartenant aux paralysés de
France. Aujourd'hui muré et en passe d'être démoli, il n'est
toutefois pas surveillé et le portail qui permettait de
filtrer les entrées est grand ouvert. Situé en pleine ville,
l'accès est donc on ne peut plus simple, laissant ainsi
présager d'un état avancé de dégradation. Après avoir
fait plusieurs fois le tour du bâtiment, nous constatons que
le seul accès possible demeure une fenêtre cassée et située
au premier étage. Un peu d'escalade (sans prendre de risque toutefois) et nous voici à l'intérieur de cet établissement de soin.
Sans être devins, nous avions vu juste, le lieu est complètement explosé. La visite n'est donc pas des plus plaisante, et, dans ce genre de situation, je dois avouer que je ne suis jamais à l'aise. Premièrement, pour des raisons personnelles, je déteste les hôpitaux et consoirs, puis, le lieu est sombre, le nombre d'accès (et donc d'échappatoire) est réduit et le vent qui souffle aujourd'hui semble faire trembler tout le bâtiment. Bref, bien qu'étant seuls, nous avons le sentiment qu'il y a d'autres personnes en ce lieu ! Nous restons donc sur nos gardes. En
traversant ce premier couloir, nous pouvons voir que
tout ce qui a pu être pillé à disparu. Les chambre sont
vides, les murs souvent éventrés et les câbles
électriques traînent un peu partout. Tout est tagué, mais force est de constater que l'ensemble n'est pas si moche. Les cuisines ont encore un petit peu de charme et l'on peut s'imaginer sans peine des personnes s’affairer ici pour préparer les repas aux résidents. Nous continuons sur ce niveau. La visite n'est bizarrement, pas si agréable que cela, et l'on ne se sent pas très à l'aise. Le seul point d'intérêt concerne un petit fauteuil encore présent, sans qu'on ne sache trop pourquoi (surtout compte tenu du prix que cela coûte). Face à tant de désolation, nous prenons la décision de ressortir car il faut se rendre à l'évidence, ce lieu n'est pas si intéressant que cela. En sortant, la porte de la petite pièce par laquelle nous avons pu rentrer dans le bâtiment est fermée (à cause du vent). Dessus, quelqu'un a marqué "Vous êtes maintenant coincé ici, vous allez mourir". Je ne suis pas superstitieux, je ne crois pas aux esprits et autres forces démoniaques mais ce que je lis me fait froid dans le dos. La porte, bizarrement très bien refermée, nécessite un peu de force pour être ouverte à nouveau. Après un peu d'exercice, nous sortons, la fenêtre brisée, elle, est restée sagement à sa place. Nous faisons un peu le tour du jardin. Pas grand chose à se mettre sous la dent, si ce n'est un petit dépôt avec du matériel médical. Et dans le jardin, un petit kiosque du plus bel effet, signe qu'il y avait probablement une belle propriété avant la construction du foyer. Le
soleil cogne très sévèrement en cette belle après-midi
et la jeunesse locale est de sortie. Pendant nous sommes
en train de faire des photos, nous croisons un petit
groupe de (petits) jeunes qui font le tour du bâtiment.
Ceci est visiblement l'attraction du quartier.
Nous partons et force est de constater qu'en zone urbaine, avoir un lieu inoccupé en bon état relève presque du miracle. *** |