La villa jungle

Octobre 2020



Avant-propos :

- Aucune information ne sera donnée sur la localisation du site.
- Je ne souhaite pas faire d’échange de lieux.

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Ce n'est qu'aujourd'hui, en janvier 2021, que je peux enfin trouver le temps pour rédiger ce petit compte rendu. Vous avez été plusieurs à me demander si j'étais toujours en vie et si tout allait bien, et je vous le confirme, en dépit de quelques changements personnels et professionnels, tout va pour le mieux. J'ai juste un peu moins le temps de m'occuper de ce site mais je reste toujours motivé pour prendre des photos de lieux abandonnés. J'ai commencé pas mal de projets chronophages pendant les confinements et il était un peu difficile de tout mener de front.

On se retrouve pour une visite datant d'Octobre 2020 pour un lieu que j'ai pu découvrir en regardant une vidéo d'un Youtubeur local qui a laissé un micro indice qui m'a permis de remonter progressivement à la bonne adresse. Une petite maison remplie, ça ne se refuse pas.

Une fois garé dans la zone pavillonnaire, le plus difficile va être de se frayer un accès à travers la forteresse de ronces qui entoure la villa et qui me rassure sur son abandon tant il est impossible d'y accéder autrement qu'en jouant à Indiana Jones.

Je tente une première fois à travers cette végétation. Mais après plusieurs mètres, je dois rebrousser chemin, non seulement je me fais amputer progressivement de tous mes membres mais en plus, les ronces deviennent toutes plus grandes que moi et il sera impossible de tout traverser.

Seconde tentative de l'autre côté (avec un vis à vis de dingue, surtout que les gens mangent encore dehors en cette période de l'année dans la région). Même constat. Cette jungle semble impénétrable.

La troisième tentative fut la bonne : passer d'arbres en arbres tel un petit singe. Ouf. C'était sans doute pas hyper glorieux à voir mais ça a fait le job.

En fait, il aurait été plus simple de passer par le portail mais je déteste être visible, surtout dans une zone pav' "voisins vigilants".

Je me retrouve donc dans le jardin qui a de faux airs apocalyptiques.



C'est encore une petite galère pour rentrer car il faut à nouveau se frayer un chemin à travers la végétation pour accéder à la porte fenêtre, mais visiblement, je suis un très bon rampeur donc ça passe bien mieux que mes autres tentatives.
L'avantage de toute cette galère, c'est que le lieu est très bien conservé. Presque trop en fait. J'arrive donc dans un salon qui semble totalement habité et qui possède pas mal de grigris un peu partout et même quelques jeux Playstation (de flippers notamment, signe du mauvais goût des occupants).



Comme tous les volets sont fermés, le lieu est infiniment plus sombre que sur les photos. Je ne suis pas vraiment rassuré car même si la maison n'est clairement pas habitable, j'ai franchement le sentiment de déranger et de ne pas être à ma place (sans déconner !).



La chambre des propriétaires a été retournée et en dépit des quelques bas sexy qui traînent un peu partout, on voit clairement que le lieu manque de vie depuis plusieurs années déjà.



La salle de bain a gardé tout son charme et c'est finalement la pièce que je préfère dans tout ce fatras.



La chambre d'enfants, en gros bazar et avec un cadavre de père Noël, me laisse penser que la villa était jadis habitée par des personnes âgées qui devaient recevoir leurs petits enfants. Ce qui pourrait expliquer le mauvais goût du choix des jeux de Playstation car un flipper c'est cool en vrai mais très nul sur écran.
Ceci est confirmé par la présence de nains de jardin dans la chambre qui, à part pour torturer un gamin, n'ont pas vraiment de raison d'être sauf si on ne dort ici que de manière occasionnelle et que par conséquent, on se fiche un peu de la déco.



La cuisine est réellement bien rangée et semble pouvoir être utilisée d'une minute à l'autre.



C'est déjà fini. La maison est totalement minuscule. Est-ce que ça valait le coup de se blesser pour rentrer ? Et surtout, est-ce bien moral de visiter ce genre de lieux totalement habitables ? Je me pose de plus en plus la question...

 

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