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Avant-propos
:
-
Aucune information ne sera donnée sur la
localisation du site.
- Je ne souhaite pas faire d’échange de lieux.
- Je ne suis pas photographe et ne suis pas équipé
pour cela.
***
C'est
par un magnifique soleil de printemps que nous nous
décidons à aller voir, en début de week-end, cette
belle bâtisse ayant appartenu à une star du petit
écran des années 1970 décédée au tout début des
années 2000, sans descendance encore en vie.
Pour la petite anecdote, nous avons pu trouver la
location de cet endroit grâce à mes parents, qui
après avoir écouté une émission de radio avec un
grand nom de l'Urbex francophone (Tim de Glauque-Land),
m'appellent en me disant "Hé, nous savons qui est
cette vedette dont parle l'invité, à l'époque il
avait acheté une maison pas tellement loin de chez
nous". Avec le nom plus le département, il devenait
ainsi très facile de trouver l'adresse.
Perdue
au milieu de la campagne profonde ce manoir est dans
un état extérieur impeccable. Nous garons la voiture
dans un petit bois, à environ 500m, histoire d'être
totalement invisibles pour le voisinage.
L'accès à pied n'est pas forcément aisé car il faut
traverser une petite départementale à double sens,
mais le coin est tellement campagne, qu'on est bien
loin de la fréquentation des grandes agglomérations.
Une fois que nous avons la certitude que le trafic
s'est apaisé et que la voie est libre, nous
traversons rapidement la route et pouvons apercevoir
le château dans toute sa splendeur. Les mots nous
manquent pour qualifier la beauté de cet édifice.
Un
portail, qui ne figurait pas sur les photos que nous
avons utilisé pour nous repérer, nous fait face,
avec une grosse inscription "propriété privée,
défense d'entrer". Un classique, mais qui suggère
que le lieu est entretenu.
Au demeurant, le pavillon de gardien à l'entrée est
muré, il est donc fort probablement que personne
n'habite ici.
Nous enjambons un grillage un peu rabaissé et nous
nous dirigeons en courant derrière la propriété car
la végétation nous rend totalement visible depuis le
voisinage et la route.
Aucune
entrée ne semble possible sans fracturer une
fenêtre, ce qui est bien entendu inconcevable.
Toutes les fenêtres arrières sont soit fermées, soit
protégées par des planches de bois et des portes.
Nous
prenons la peine de regarder le sous-sol. Celui-ci
est toujours inondé et donne une impression très
particulière au lieu.
Nous avons beau faire le tour, aucun moyen d'accéder
à une entrée quelconque, la maison est totalement
protégée. En faisant un peu d'escalade, je peux voir
ce qui devait être une cuisine, sur une fenêtre qui
ne possède pas de vitres et qui doit pouvoir me
permettre d'ouvrir la porte de l'intérieur. Il n'en
est rien, la maison est définitivement imprenable.
Ainsi,
nous décidons de tenter notre chance par l'avant, au
risque d'être totalement visible, et là, nous
tombons sur des animaux pas si rares que ça dans
l'Urbex... Des chèvres !
Elles disposent de foin, et semblent totalement à
l'aise dans ce décor atypique. Elles ne prêtent pas
attention à notre présence.
Quand tout à coup, nous apercevons, au loin, une
voiture de gendarme qui passe à proximité de la
demeure alors que nous sommes à découvert ! Nous
faisons ce qu'il nous semble le plus normal du
monde, à savoir rien de particulier car nous n'avons
en fait absolument rien à nous reprocher. Nous
restons avec les chèvres à photographier leurs
frimousses rigolotes. Les gendarmes continuent leur
route comme si de rien n'était. Nous en sommes
quittes pour une belle peur et décidons d'abandonner
ici car de toutes manières, il est clair que le lieu
a été sécurisé (il y a également des antivols de
vélos sur les portes les plus abîmées). Nous ne
visiterons pas les écuries au fond du jardin, qui
elles, semblent toujours ouvertes.
Quid de l'avenir de ce manoir ? Il devait être, à
l'origine, transformé en maison de retraite mais le
projet a été abandonné, comme tant de fois dans
l'Urbex. Toujours est-il qu'il est en passe d'être
réhabilité et qu'il est, dans tous les cas plutôt
inaccessible pour peu que l'on soit respectueux des
lieux à l'abandon.
***
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