Février 2020
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Avant-propos : - Aucune
information ne sera donnée sur la localisation du site. *** Il y a de cela plusieurs années, en 2016, j'ai pu croiser les personnes derrières la page d'Anonymous Urbex lors d'une visite au château sécession. Un beau
matin de 2020, alors que je consulte la boite mail de bararuines,
je vois que je reçois avec grand plaisir un message de
Pauline, qui m'indique qu'elle est arrivée depuis quelques
temps dans la région. Fermé
depuis 4 années après une réputation assez modeste si l'on
en croit les commentaires Tripadvisor (en gros, c'est très
cher pour pas grand chose avec un service à la ramasse), il
a toutefois été très dégradé et semble figé dans des travaux
de restaurations qui ne se termineront jamais et qui ont,
nous le verrons, défigurés le plus intéressant, à savoir la
bastide. Nous faisons un tour rapide du domaine en voiture avant de trouver une place de stationnement un peu éloignée. Nous remarquons que le portail principal est ouvert, mais peu importe, on va privilégier la discrétion, comme d'hab. Pour ça, c'est hyper agréable de faire une visite avec quelqu'un qui a l'habitude de ce genre de site et de faire les choses proprement. Après
quelques minutes dans la broussaille, nous arrivons, bercés
par le son d'une petite fontaine qui marche encore comme il
se doit même si elle commence à être envahie par la mousse. Direction,
l'ancien resto. L'accès aux
parties modernes n'est pas très compliqué. Tout est ouvert,
mais tout est aussi très dégradé. Ainsi, il n'y a pas grand
chose à voir à l'intérieur.
Et je pense même que le lieu est irrécupérable : Passage
vers l'espace Pool House. Bien vide, mais qui devait faire
son petit effet lorsque l'établissement était en fonction,
parce que l'air de rien, c'est super classe.
À
l'intérieur, on trouve beaucoup de bouteilles vides et de
petites mises en scène. Cela ne fait aucun doute, des gens
passent ici régulièrement pour faire des soirées.
Après avoir
traversé les terrains de tennis, nous nous dirigeons vers
les chambres, dans l'espoir de pouvoir trouver un petit peu
plus de choses intéressantes.
Mais la
visite de cette partie sera de très courte durée puisque
tout a été vandalisé, récupéré et qu'on y trouve même
quelques traces de squat. Quel dommage.
Alors
forcément, nous allons jeter notre dévolu sur la bastide,
qui, en toute logique, donnera du charme à la visite.
Elle
est plutôt canon, n'est-ce pas ?Sauf que,
pour une raison indéterminée, nous allons mettre un temps
fou à trouver un accès. Au final, même si la visite a été
rapide, nous sommes restés plusieurs heures sur place et
avons même failli repartir brocouilles. Après avoir testés
toutes les fenêtres, les portes, les serrures, escaladés une
partie du toit terrasse (avec une escalier de fonction) et
avoir tenté de déplacer un panneau de bois, nous voici enfin
dans une première partie, les cuisines et chambres froides.
Sauf qu'elle ne communique pas avec le reste du bâtiment. Sacrebleu ! Je mets un
peu mon égo de côté et j'envoie alors un message à un
contact qui a déjà visité l'hôtel. Il m'indique alors un
accès tout simple pour rentrer dans la bastide. Très
bizarrement, nous avions déjà testé plusieurs fois cet accès
sans succès, mais au bout de la troisième fois, nous
pénétrons sans grande difficulté à l'intérieur. Et il faut
bien le dire, même si une pièce est particulièrement
séduisante, le reste de la bastide ne présente rien de bien
folichon à se mettre sous la dent. En fait, tout a été
abandonné en cours de rénovation. On a donc droit à des faux
plafonds, du sol neuf et des murs blancs dans tous les
étages. Rien à voir donc.
Le rez-de-chaussée, lui, est dans un bordel inimaginable. Nous jetons donc notre dévolu sur une salle encore dans son jus qui possède un magnifique billard, impossible à déplacer, même avec des montagnes de muscles comme nous. Je vous le confirme, le tatouage ne fait pas le gros bras. C'est à croire qu'on a posé le billard puis posé la bastide et le complexe hôtellier tout autour :) La
réception de la bastide, qui est dans un état de délabrement
avancé, n'a plus grand chose de particulier si ce n'est un
beau plafond, que voici.
Après 3
heures passées sur place, nous décidons de partir sur une
villa non loin de là. Nous décidons de passer par le portail
d'entrée ouvert, histoire de ne pas devoir se refarcir tout
le chemin à travers le végétation. Nous croisons deux
faisans, mais surtout, arrivés à hauteur du portail, nous
constatons qu'il est fermé.
Pire, il y a une voiture garée juste à côté. Nous comprenons alors qu'il y a un gardien qui est présent. Compte tenu de l'état du lieu, je ne sais pas s'il garde grand chose, mais toujours est-il qu'il habite sur place. Nous repartons aussi discrètement qu'à notre arrivée. Même si au
final, nous n'avons pas trouvé beaucoup de traces du passé,
si ce n'est quelques menus indiquant le Jack Dada à 130€ (la
honte !), nous avons au moins le sentiment du travail bien
fait car nous avons exploré le site de fond en comble et ce,
pendant plusieurs heures.
Seul, je ne reste jamais bien longtemps dans les lieux, mais j'avoue qu'il est parfois intéressant de bien prendre son temps de tout détailler. *** |