Novembre 2018
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Avant-propos : - Aucune
information ne sera donnée sur la localisation du site. *** D'emblée, sachez le, on ne peut pas considérer cette chapelle comme étant véritablement un lieu abandonné. Pourquoi la mettre ici ? J'ai réfléchi et je trouve qu'elle est dans une espèce de zone grise. Jugez plutôt : - Elle est
située sur un terrain privé au milieu de nulle part et loin
de tout Sachant
qu'on retrouve bien l'Église
E.T sur les pages consacrées au patrimoine à
l'abandon, pourquoi ne pas inclure cette discrète chapelle
qui fait office de patrimoine secret et méconnu ? Ceci dit,
je vais limiter les informations sur l'histoire de ce lieu
car ouvert en permanence et presque isolé de toute
forme de civilisation, il est aussi dans un état de
conservation irréprochable. Cette véritable œuvre d'art a
été bâtie selon les rêves un peu fou d'un homme, dans les
années 60, pour remercier le Ciel d'être encore en vie après
avoir connu un conflit meurtrier.
C'est après quelques instants de route que je trouve enfin ce lieu, j'ai failli rebrousser chemin, le téléphone ne passant pas dans la zone concernée et mon GPS décidant que c'était trop compliqué pour lui de travailler sans réseau. C'est après quelques essais à m'aventurer sur de minuscules routes boueuses et cabossées, et sous un temps misérable, que je tombe enfin sur la fameuse chapelle, et avec en prime, une belle éclaircie, signe que le divin a apprécié mon début de chemin de croix. Instantanément,
son architecture moderne me fait penser à une construction
Eldar. Non, pas comme la magnifique chanson
de Blind Guardian, mais je dois avouer qu'au tout
début de mon adolescence je me suis égaré quelques mois dans
le game des figurines Games Workshop et plus
particulièrement d'Epic 40 000. Il y a une race, les
Eldars, qui a ce type de contours. C'était
ma race préférée à l'époque. Mais passons, ça n'a pas
duré longtemps car j'ai compris que dépenser des sous pour
des figurines que je devais peindre n'était pas pour moi.
Autant j'adore le dessin, autant peindre de minuscules
figurines me faisait copieusement braire et n'était pas mon
truc. D'ailleurs, je ne jouais pas, je trouvais les règles
compliquées et chiantes à retenir. Je me contentais
d'acheter les Codex et de réunir les figurines pour les
mettre en scène dans des dioramas sur des tables retournées
et floquées avec de la fausse pelouse. Vive la vie, les
haineux vont hainir. Pas un chat
à l'horizon, la visite peut commencer. Dans un premier
temps, je fais le tour de la structure assez
invraisemblable. On constate
l'assemblage de différents matériaux, entre métaux et
minéraux, les formes naturelles et animales s’intégrant
parfaitement dans le paysage local.
Les vitraux
reprennent un symbole eucharistique assez évident dans la
culture Chrétienne mais c'est à l'intérieur qu'ils révèlent
ce qu'ils ont de plus beau.
Et c'est
lorsque l'on rentre, justement, que l'on est surpris par le
Christ représenté par un tronc d'arbre qui vient accueillir
le pèlerin. Sur l'autel, quelques mots laissés par d'anciens
visiteurs et un autre, plastifié celui-ci, écrit par le
créateur du lieu au contenu pour le moins hermétique.
Pour une
mystérieuse raison, même si le temps est aléatoire, je
visite le lieu avec les rayons du soleil qui traversent les
vitraux et permettent ainsi d'apporter une douce lumière à
cette petite boucle hors du temps.
Rien n'a
été oublié par l'auteur de cette œuvre et tout est ouvragé
comme il se doit, du sol au plafond, en passant par les murs
qui dévoilent une dimension énergétique...
...où le
cœur semble être présenté en mosaïques comme le symbole
originel et source de toutes choses.
Au plafond, et juste au dessus du Christ stylisé, un vitrail en clef de voûte de toute beauté. Sur des
plaques, à l'entrée, on peut lire le nom de toutes les
personnes qui ont pu participer à la création de cet ouvrage
collégial et c'est là que l'on réalise qu'un véritable
travail a été effectué sur la lumière donnant ainsi toute la
raison d'être à ces somptueux vitraux.
Visite
relativement rapide, mais avec un charme de dingue. J'ai
encore beaucoup de lieux à vous présenter dans les semaines
à venir et pour ceux là, l'abandon ne fait aucun doute. *** |