Juillet 2016
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Aucune information ne sera donnée sur la
localisation du site. *** Cette discothèque, construite au début des années 1980 a été emblématique des nuits endiablées de cette petite ville du bord de mer. Elle a vu plusieurs générations se succéder pour être abandonnée en 2014 pour des raisons financières. Dommage, le club a eu une notoriété nationale et était l'un des plus grands du pays en son temps. Chose amusante, il porte le nom d'un niveau de Sonic sur Megadrive et Game Gear. 5
salles différentes dans le complexe, pour explorer
autant de niveaux. C'est
totalement par hasard que je suis tombé sur cette
adresse, l'ayant aperçu sur le bord de la route
alors que je faisais tout autre chose. J'allais me
baigner, en fait. Visite en short de bain + tongs,
on a rarement fait aussi naze. Forcément,
comme le lieu est accessible, il est totalement
explosé. Il semblerait que certaines personnes aient
pu prendre un malin plaisir à tout démolir tant on
marche sur des détritus, du verre, des papiers ou
divers restes de repas. Et croyez moi, en tongs, ça
fait mal.
L'entrée à encore gardé son charme et donne l'impression d'arriver dans la Far-West. On s'attend presque à voir des mexicains passer la tête par une fenêtre et tirer sur les assaillants. Au niveau de l'accueil, une seule possibilité, rentrer par l'accès du public. L'entrée réservée au personnel est fermée mais il est possible de rentrer par un autre accès, à l'intérieur du bâtiment. Nous verrons cela un peu plus tard. Je
passe par la voie traditionnelle qui comporte encore
quelques restes d'un beau design. Les vestiaires et
le guichet étant fermés, je rentrerai donc
gratuitement :) En
continuant on arrive alors vers une grande salle
avec un bar central où il ne reste malheureusement
plus grand chose. Il y a même un trou au plafond qui
devait probablement abriter, jadis, une baie vitrée
pour séparer les deux niveaux. Ou bien de quoi
porter des lumières. Je
n'ai pas l'impression qu'il fallait particulièrement
danser ici. Plutôt se poser et boire un verre. Avant
de voir le reste, je vais immédiatement vers
l'extérieur, pour essayer de voir un peu l'étendue
du bâtiment et la vue. L'accès est plutôt joli et on
arrive à nouveau vers un espace qui comprend un bar.
Il y a, très étrangement, des hortensias qui ont
l'air en super forme et qui feraient baver d'envie
n'importe quel jardinier !
Sur
la façade du bâtiment, on peut voir le très grand
logo de la discothèque, qui semble à deux doigts de
pouvoir fonctionner. En passant par ces vitres
cassées, je me retrouve dans une autre salle. Plus
sombre, avec ce qui me semble être un dancefloor.
J'ai du mal à comprendre la déco et le design.
Mention spéciale aux toilettes qui dénotent dans
cette pièce où il fait complètement nuit.
Je monte à l'étage et arrive au dessus de la première salle. On dirait ici que l'ambiance était sous le signe de l'Afrique. Les couleurs sont plus chaudes et il y a des posters avec des éléphants où il est marqué AFRICAN CLUB. Tout le monde sait qu'il n'y a que des éléphants en Afrique. En tournant un peu la tête on peut voir une autre salle, dans un ton tout aussi chaud mais qui est en très mauvais état et pas mal taguée. Au sol, on trouve des meubles en bois que l'on imagine assez mal dans ce type d'établissement. Cette pièce était-elle le restaurant ? Un autre dancefloor ? Impossible de le savoir. Du
côté gauche de la salle Africaine, une autre pièce,
qui semble beaucoup plus propice à la discussion et
à l'échange. D'après les photos que l'on peut
trouver sur le Myspace de la discothèque, c'était un
endroit pour prendre un verre de manière détendue.
L'intérieur y était d'ailleurs très luxueux !
Je
passe par un petit chemin pour arriver dans les
locaux du personnel et là, bizarrement, il y a
encore beaucoup de choses sur place ! Des toilettes,
des bureaux, une cuisine, une chambre, mais surtout,
des papiers (énormément), des photos (idem), des
cartes de visites et même des chèques et cartes
bleues !
On peut aussi trouver plusieurs classeurs qui comportent les comptes de l'entreprise sur pas loin de 30 ans ! Impossible de mettre cela en photo. car pour une personne malveillante, c'est quand même un peu limite, d'autant plus que les cartes bleues sont nominatives. On peut ainsi retrouver toute la vie des propriétaires, de certains clients et des partenaires. C'est délirant. Le plus amusant dans tout cela, c'est que je n'ai quasiment jamais été en boîte de nuit. En fait, c'est même un environnement qui me fait horreur. Je n'aime pas la musique que l'on y passe, il fait trop chaud, il y a trop de monde et on ne s'entend pas parler. J'ai découvert là un monde que je ne connaissais en fait pas du tout. Départ pour la plage. Lorsque sur le retour, je croise une autre discothèque abandonnée, qui le nom, cette fois-ci, d'un club dans Call of Duty : Black Ops. Alors non, je ne joue pas à ce jeux (au delà de 32 bits ça commence à m'énerver), mais j'ai trouvé cela amusant que dans la même ville, deux boites aient des noms liées à des jeux vidéos, avec 30 ans d'écart. Je tente une approche. La chaleur est écrasante. Il est difficile de rester dehors. Impossible de rentrer sans faire le tour du bâtiment. Je tente de regarder par le petit muret et je tombe sur des poules. Oui, des poules, à l'intérieur de la boîte de nuit. Et celles-ci se mettent à chanter à mon arrivée ce qui provoque un véritable coup de tonnerre dans ce silence estival. Ce moment WTF me dit que le lieu est sans doute visité quotidiennement par son propriétaire. Autant ne pas tenter le coup. Quand
je pense que ma seule relation avec une boite de
nuit étant cette
chanson. Ou pire, ça.
Et j'étais déçu de ne pas entendre ça.
Pas
la visite du siècle, mais j'aime bien ce genre de
visites totalement impromptues où l'on ne sait pas
ce que l'on va trouver. Et où finalement, le plus
passionnant est peut être le trajet effectué entre
la porte de la voiture et celle de l'entrée du
bâtiment ! On se prend alors à rêver de tomber sur
le saint Graal et à s'imaginer mettre les mains sur
un véritable trésor archéologique.
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