Avril 2016
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Aucune information ne sera donnée sur la
localisation du site. *** Après
avoir visité le manoir
colimaçon, je termine mon tour par ce manoir
qui m'a également été conseillé par la même
personne. Chose amusante, sur le chemin pour m'y
rendre, à environ 10 kilomètres, je croise un "homme
sauvage" qui sortait d'un petit sous bois. On aurait
littéralement dit quelqu'un qui vivait dans la
forêt. Grosse barbe, cheveux très longs où se mêlent
des dreadlocks naturelles qui ressemblent à des
racines, il regardait la route, la peau rougie par
le froid, l'air un peu hébété et anachronique. Cela
annonçait, sans que je le sache, le début d'une
visite mystique. Dans ce côté abandonné du domaine, on trouve donc un corps de ferme et ce manoir, probablement une maison de chasse. Et ce point va être confirmé très rapidement. Je me gare sur un petit chemin de campagne et pénètre, seul, dans le bois. Au bout de quelques dizaines de mètres dans la boue et les broussailles, j'entends des grognements. Je me rapproche discrètement et je vois deux gros sangliers avec 4 marcassins. Ils sont énormes. On dirait des vaches, en fait. Et là, je me mets à avoir sérieusement peur car je sais qu'ils peuvent charger lorsqu'ils sentent que leurs petits sont en danger. Je n'ose sortir mon téléphone pour prendre une photo et je me retourne pour emprunter un autre chemin, c'est à ce moment là que je vois une grosse forme traverser les buissons à une centaine de mètre derrière. Au départ, je pense à une voiture. Seulement, il n'y a pas de route. J'ai peur comme rarement, pour être honnête. Je tente de marcher très gentiment en direction du manoir en restant vigilant aux animaux. Les sangliers partent tranquillement en grognant. Je me sens rassuré, mais toujours très intrigué par la forme que j'ai pu voir derrière moi. Et là, ultime frayeur, je vois deux cerfs. Majestueux au possible, en réelle vision divine, fiers et hauts comme des chevaux de compétition qui me toisent et me questionnent sur ma venue. Je panique à nouveau car je sais qu'ils peuvent charger et là je suis sûr d'être sévèrement amoché. Et au final non, les dieux sont cléments et ils partent en courant. Mais n'étant pas superstitieux, je prends malgré tout ceci comme un avertissement "ici tu es chez nous". J'ai
très très peur, d'autant plus que le manoir, perdu
au beau milieu, a des relents glauquissimes. On
dirait un manoir hanté (même si je ne crois pas à ce
genre de choses). Mon esprit s'emballe et je me dis que si le diable cherchait une planque, il irait probablement se cacher ici tant le lieu est pesant, énigmatique et angoissant. Toutes
les fenêtres accessibles sont fermées. Deux entrées
possibles. - La cave : Cela serait facile. L'entrée n'est pas grande mais je passe sans problème, n'étant pas encore un sanglier ou un cerf. Mais j'ai réellement très peur car je ne le sens pas. - Un balcon, à mi étage : Compliqué car il faut escalader et que le bois du balcon a l'air de brûler d'envie de s'effriter. J'opte
pour le balcon en dépit de mes doutes. Le manoir
étant en meulière, ce n'est pas trop dur à escalader
et il y a également quelques prises de bois ça et
là. Le balcon semble effectivement très fragile et
tangue un peu mais supporte mon poids, le temps de
me faufiler par la fenêtre qui est ouverte. Je me retrouve alors dans un petit salon. L'ambiance est lourde. On dirait que tout a cramé. Il n'y a une cheminée qui me regarde avec un air malicieux, soutenu par des armoiries que je n'arrive pas à identifier et deux statues aux visages démolis qui rajoutent une couche à l'atmosphère dramatique. J'en
suis à un point où je ne suis pas rassuré pour un
sou et ma lampe torche ne m'aide en rien car ce
manoir est enveloppé d'un voile noir qui rend
l'exploration très difficile et dangereuse lorsque
l'on est seul. Je n'ai pas envie d'entendre
Dominique Rizet parler de moi sur France 2. L'air
est suffocant, ça puire ! Je n'ai pas encore
l'étoffe d'un Simon Belmont dans Castlevania, c'est
certain. Les
quelques filets de lumière qui traversent les volets
clos et carbonisés me semblent comme autant d'yeux
diaboliques qui me fixent. Je décide alors de
partir. Ce sera pour une autre fois, et surtout pas
seul. Il
est composé de svastikas dextrogyres. Très
énigmatique en apparence. Mais ce n'est pas en lien
avec une quelconque affinité nazi, mais cela est
surprenant. On utilise des svastikas de la sorte
dans les trois religions monothéistes (oui, même
chez les Juifs, on en trouvait parfois avant guerre
en Israël) et également chez les hindous et
bouddhistes. On la retrouve même chez les basques !
Cela a été un symbole décoratif utilisé avant la
seconde guerre mondiale. Du coup, j'en profite pour passer un petit coup de gueule. On peut lire sur quelques sites internet, que ce manoir a été occupé par des nazis et qu'il était une Kommandantur. Il n'y a aucune preuve qui atteste de cela, aucune ! Et pourtant la seconde guerre mondiale est ultra bien documentée ! Les gens se basent uniquement sur ce sol. Rien de plus. Pourtant, ce motif n'est pas si rare et on le retrouve dans des halls d'immeubles Parisiens, brasseries et même à l'Opéra de Paris et qui datent d'avant la seconde guerre mondiale !
Et pour finir, un sol que l'on trouve à L'Opéra de Paris :
Aucun
lien avec les Nazis, convenez-en ! D'ailleurs, vous
pensez vraiment que lorsque les Nazis prenaient un
lieu ils faisaient des travaux pour refaire la déco
? De même, après la seconde guerre mondiale, lorsque
le manoir a été repris, les nouveaux occupants
auraient laissés les sols Nazis !? Ce n'est pas
sérieux. Je file, c'en est trop pour aujourd'hui. À mon retour vers mon véhicule, je passe devant le corps de ferme qui est abandonné et en bon état ! Il est possible de rentrer par une fenêtre. Je ne le ferai pas car je me dis que j'ai bizarrement reçu plusieurs avertissements et qu'il ne faut pas pousser. Je rentre chez moi. Pour info, quelques kilomètres plus loin, il y a une petite maison abandonnée, mais pas moyen d'y rentrer. J'aime
bien la niche du chien sur la première photo. Sur
l'autoroute du retour, je trace à un peu plus de 130
sur de grandes voies désertes, Black Metal à fond,
lorsque je croise un flic, au pied d'un pont,
habillé en tenue de chasseur, avec un chapeau à
branches (!!!) qui tenait un radar pour flasher.
Avec un peu de chance, mes 135 ne seront pas
retenus... *** |