Mai 2016
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- Aucune
information ne sera donnée sur la localisation du site. *** Impossible
de retrouver l'histoire exacte de ce château ni même la date
de son édification. Toutefois, juste à côté, il y a
quasiment le même château qui sert actuellement
d'établissement d'aide par le travail. Si l'on en croit son
homologue, le château qui nous intéresse daterait de la fin
du 18ème siècle et a été restauré au fil des ans pour lui
donner l'aspect qu'on lui connaît aujourd'hui. Il est situé
dans un petit bois avec beaucoup de chênes et est à cheval
sur deux communes. Il est
découpé à la fin du 20ème siècle pour en faire des bureaux
aux derniers étages. Le rez-de-chaussée et le premier étage
semblent toutefois avoir, en partie, une vocation encore
résidentielle. Victime d'un incendie, le lieu sert
aujourd'hui de décharge aux chantiers alentours et à
certains habitants peu scrupuleux. Triste fin ! Les
entreprises présentes à l'intérieur (via les quelques
panneaux que l'on trouve) ont fermé en 1991. Le début du
déclin pour ce site ? Sur Urbexsession
on lui a donné le nom d'un tueur pédophile américain qui
avait la particularité de prier pour ses victimes en ôtant
leurs chaussures. Cela n'a aucun lien avec la demeure que
j'ai pu visiter aujourd'hui. D'ailleurs vous remarquerez la
différence du lieu en quelques années seulement ainsi que la
magie de la photographie. Je me gare, donc, après avoir tenté de visiter le château du dôme, devant la maison du gardien, encore habitée à ce jour. Le portail est grand ouvert et beaucoup de voitures et d'utilitaires stationnent à l'entrée du parc. Je décide de le contourner pour trouver un moyen un peu plus discret et après quelques mètres à chercher une ouverture, j’emprunte un petit chemin qui me permet de rentrer dans la propriété, faisant fi des avertissements "Défense d'entrer", "Risques de poursuites" et "Lieu surveillé". Me voici
donc à l'arrière du château (plus proche du manoir) qui
semble avoir souffert du temps et des hommes. À l'avant,
jadis, c'était plutôt comme cela. Le lac n'y est plus
aujourd'hui. Au sol, on trouve beaucoup de détritus, des gravas, des fringues ou encore des vinyles ! Bien
qu'ultra accessible, le lieu est bizarrement assez peu
tagué, et ceux qui sont présents, sont plutôt bien exécutés.
À l'intérieur, même combat que dehors, tout est en désordre,
ça emboucane la crasse, la fange et la déjection. Quel
dommage, surtout lorsque l'on voit la beauté des pièces à
vivre ! Un des salons a des dessins à même le mur.
Probablement de grands autocollants, mais ça compte quand
même car c'est plutôt joli ! On trouve aussi quelques belles
tapisseries dans la pièce brûlée. L'escalier qui permet de continuer a un certain charme, même si les rampes ont été volées. L'étage est
vide et dangereux. Le sol craque, il y a des trous par
endroits et grosso modo il n'y a que des pièces vides qui ne
demandent qu'à vous faire tomber plus bas. Mention spéciale,
malgré tout, aux deux salles de bains, remarquablement
jolies avec un peu de céramiques pour la déco.
Malheureusement, elles ont aussi été attaquées, pillées et
taguées.
Je remarque
au passage que le couloir qui mène aux différentes pièces
est plutôt bien conservé, avec au plafond, un ciel en trompe
l’œil nanar.
Je ressors du château pour rentrer par l'aile droite qui était réservée aux entreprises présente dans les lieux. L'escalier permet d'aller directement à l'étage qui nous intéresse où subsiste encore un reste de vitrail, assez sympa. Le dernier étage est totalement neutre et il n'y a rien d'intéressant, si ce n'est une jolie vue des toilettes. Le reste
étant composé d'anciens bureaux, qui se résument à des
pièces blanches investies par des pigeons (dont un a tenté
de me foncer dessus, caralho !). Je me retrouve à m'imaginer
dans un jeu vidéo 8 bits où des animaux attaquaient le héro.
Du genre Ninja Gaiden lorsqu'il faut traverser un monde
enneigé et qu'il faut éviter les oiseaux. Je m'imaginais le
gars qui devait se sentir maudit car même les animaux en
voulaient à sa peau. Bref.
Après un petit détour par le sous sol insignifiant, en sortant de la bâtisse, je tente une petit détour pour photographier l'avant, ne faisant pas cas de la maison du gardien et des voitures garées juste à côté. Le temps de
faire quelques clichés, et surtout de me mouiller avec ces
herbes hautes, et je suis déjà parti, ni vu ni connu !
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