Novembre 2018
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Avant-propos : - Aucune
information ne sera donnée sur la localisation du site. *** Deuxième visite de ce château à l'histoire ô combien banale dans la région : construit au début du 20ème siècle par un riche étranger, il sera abandonné une première fois lors de la première guerre mondiale. Par la suite, il est racheté par une société qui décide de l'agrandir et de lui donner, avec l'aide d'architectes de renom, une touche Art déco. Arrive la seconde guerre mondiale où il servira à l'armée Allemande avant d'être une nouvelle fois pillé et abandonné puis repris pour en faire un établissement de santé. Il est à nouveau abandonné ces dernières années où il attend un repreneur. Attention toutefois, une société de sécurité est payée pour surveiller le lieu. L'avantage : l'état est excellent. Revers de la médaille, il est non seulement situé presque en centre ville mais il est donc aussi potentiellement gardé si l'on en croit les panneaux et la voiture garée dans la cour. Comme vous l'aurez noté, c'est la deuxième fois que je viens dans ce lieu. La première tentative a été couronnée de succès sauf un point gênant : j'ai cassé une petite pièce de mon trépied (amazon Basics en bon prolo, forcément) une fois l'accès trouvé. Résultat des courses : impossible de prendre des photos en pauses longues adaptées dans un lieu sombre comme celui-ci où les volets du rez-de-chaussée sont fermés. Je ressors
du château et direction la voiture pour retourner brocouille
chez moi, magnifique journée qui tombe à l'eau alors même
que j'avais plusieurs lieux à checker. À noter qu'en sortant
du domaine j'ai croisé deux voitures de sécurité qui
roulaient au pas. J'en
profite pour passer un coup de gueule. J'ai enfin trouvé des
professionnels pire que les vendeurs dans les magasins de
musiques : les vendeurs dans les magasins de photos. De retour
chez moi, après cette tentative infructueuse, je décide
d'aller dans les rues de Marseille voir quelques
photographes pour acheter la pièce manquante. Le premier
photographe, dans un centre commercial, plutôt correct lui,
me dit "ouais on en a mais vous faites pas chier, commandez
le sur le net, ce sera moins cher, 8€ max, puis là j'en ai
plus en rayon en fait". Pas de possibilité de commander sur
place. Il a été
honnête. Je me suis alors souvenu qu'Amélie
d'AD Urbex m'avait évoqué un photographe non loin de
chez elle à propos de je ne sais quel sujet. Ni une ni deux,
je m'y rends, la fleur au fusil. Bien mal m'en a pris. Déjà,
pas un bonjour en rentrant. Je déteste ça et ça a le don de
me mettre de mauvais poil. Chose qui
m'énerve, il se met à jouer sur les mots, alors que j'ai
repris le terme du premier photographe. Bon, soit, c'est un
commerçant, s'il vend les deux, c'est normal qu'il me
demande des précisions. Il me montre la pièce : "voilà, on vend ça autour de 30€". Je lui dis que c'est le prix de mon trépied. Et là le mec me fait un truc du style "ouais mais votre trépied c'est de la merde, la preuve, il est cassé". Fondamentalement, il a raison, mais je lui rétorque que si j'ai un trépied à 30€ et un appareil entrée de gamme c'est que je ne peux pas faire autrement. "Bon bah autant acheter un autre trépied, j'en ai plusieurs à vous proposer car de toutes façons c'est pas compatible car vous avez un trépied noname". Je regarde la pièce et lui dit que c'est exactement la même mais rien y fait, il m'oriente vers un trépied. Le prix est
juste délirant et surtout, mon trépied il coûte peut être
30€ mais il peut se monter à hauteur d'homme. Là, il me
propose des trucs qui coûtent entre 90 et 500€ qui se
montent à minima et ça ne me va pas. Mais il me dit aussi
que je dois prendre un truc solide car mon appareil est
lourd, sans compter mon grand angle. J'ai failli me
retrouver avec un trépied de zone de guerre en mangeant des
pâtes pendant le reste de ma vie à force de m'endetter. Je
lui dis que j'ai pas les moyens, au revoir, et à plus
jamais. Je demande pas à être traité comme un prince mais
juste avec autant de considération qu'un client qui découvre
un produit. Je retourne chez moi, direction Amazon, avec la référence de la pièce qu'il voulait me vendre. J'en trouve 2 pour 5€ avec les frais de port inclus. Même marque, même modèle, compatible. Livraison en 24h. Comment lutter contre ça honnêtement ? J'imagine bien qu'il a un loyer de dingue à payer avec la surface de sa boutique mais il est indispensable que les commerçants s'adaptent au marché disponible sur internet. Puis il a bien compris que j'y connaissais rien. Autant dans un magasin de musique je peux parler sans problème de tout ce que je vois, discuter et argumenter. Là il a bien compris que j'étais néophyte et qu'en plus de ça, je m'en foutais un peu. Bref. Deuxième
visite, avec Bruno, le pote deter des causes compliquées.
Nous rentrons discrètement dans le domaine et la visite peut
commencer ! Marrant, il y a énormément de champignons
partout dans le parc. Parfois,
plus les lieux sont grands et beaux, moins il y a de choses
à dire. Ce sera le cas ici. La façade
du bâtiment est immense et magnifique. Toutefois, j'ai
trouvé ça plus marrant de la mettre de côté histoire de vous
laisser imaginer son style renaissance Italienne. Nous
passons discrètement à côté de la voiture vide d'un
potentiel agent de sécurité dans l'optique, au départ,
d'aller nous manifester car s'il est dans sa voiture, il
nous a forcément aperçu. Très probablement laissée sur place
car pas de traces de pneus aux alentours. Nous continuons
pas forcément rassuré par cette interrogation.
Je connais
l'accès donc nous rentrons sans trop de difficultés. Passons
sur la première partie du château, plus vieille et en très
mauvais état pour nous consacrer pendant quelques photos sur
celle qui a été réhabilitée avec des touches Art déco.
Nous
sommes totalement saisies par la propreté des lieux.
Rien n'est dégradé et tout pète la classe, à
commencer par cet ancien salon.
L'ancienne entrée n'a pas à rougir ! Mais le
plus beau reste définitivement ce hall qui comprend une
magnifique cheminée et un escalier avec des ferronneries de
toute beauté.
Nous
continuons ensuite sur le rez-de-chaussée avec un couloir et
quelques pièces de fonctions. Il y a encore l'électricité
sur place. Jamais bon, ça peut cacher une alarme, même
silencieuse.
Au passage,
notons la magnifique salle de réunion. L'une des rares
pièces à être meublée. Encore une fois, waouh.
Nous
montons ensuite à l'étage là où étaient accueillis les
résidents avec des chambres nominatives. C'est grand. Trop
grand. Et il y a beaucoup trop de chambres pour que cela
puisse présenter un réel intérêt. Le propriétaire d'origine
avait vraiment vu les choses en grand. Un point pour la cage
d'escalier qui est plutôt chouette.
Bon par contre, les chambres se ressemblent toutes. Et il n'y a pas grand chose à dire dessus. Très
mystérieusement, il y a un tableau sur un évier dans la
dernière que nous visitons. Choix très bizarre pour la
décoration.
Et nous
partons. Ça ne se voit peut être pas mais nous sommes restés
longtemps sur place car le lieu est terriblement vaste. La
matinée est déjà bien entamée.
La sortie
est donc un peu plus compliquée et il y a énormément de
monde en ville car le soleil a décidé de pointer le bout de
son nez.
Après une
attente interminable, rien n'y fait, nous n'allons jamais
pouvoir sortir incognito. Tant pis, faisons le devant le
tout le monde avec le plus de discrétion possible.
Si on nous
dit quoique ce soit ?
Je propose
de dire que nous étions aux champignons. Ça peut sembler un
brin crédible.
Mon acolyte me demande si je saurais dire quels champignons il y a dans le parc. Aucune idée. Il me propose alors de dire que nous cherchions des bolets. Ahah ! Bonne idée. Mais forcément notre scénario étant celui de la théorie du pire, personne ne nous a demandé quoi que ce soit mais quelques personnes ont du être intrigués par notre chasse aux champignons du week-end. D'ailleurs, recherches faites, il y avait plutôt des Poplypores et des Pieds-de-Mouton. *** |