Le château Azel

Juillet 2017



Avant-propos :

- Aucune information ne sera donnée sur la localisation du site.
- Je ne souhaite pas faire d’échange de lieux.
- Ceci n'est pas un site de photographies mais d'explorations.

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Une fois n'est pas coutume, le trajet pour arriver au pied de ce château est éreintant. Il fait une chaleur à crever dans ma petite voiture sans clim et les bouteilles d'eau, pourtant fraîches au départ, sont à présent bouillantes et imbuvables, en dépit de la glacière.

Le château que nous allons visiter date du 17ème siècle et a été la résidence de choix d'une des personnalités françaises les plus connues à travers le monde.

Aujourd'hui en vente à la découpe après plus d'une décennie d'abandon, le terrain et le château n'ont pas vraiment trouvé preneur et seuls quelques pavillons ont été construits et sont habités, pour l'instant. Bien qu'étant totalement isolée, l'adresse est gardée et le lieu surveillé par des caméras.

Avec mes deux acolytes du moment, Bruno et Amélie, nous nous garons à plusieurs centaines de mètres dans la campagne environnante et nous commençons notre longue marche pour arriver au château.



L'herbe est tondue et quelques voitures sont garées dans le petit square qui se construit tout doucement. Nous restons discret et vigilants, a fortiori avec le nombre de panneaux indiquant des caméras et des défenses d'entrer.
Je ne rentrerai pas dans les détails, mais l'accès est très compliqué et nous amène à roder une petite heure discrètement tout en évitant soigneusement la cabane du gardien et les caméras pointées juste devant l'accès.





Après plusieurs détours discrets, nous nous posons dans le petit sous terrain inondé. L'accès va être rude si nous voulons passer inaperçu. Petit temps de réflexion et de discussion le temps de mettre sur point un plan d'attaque.



Nous resterons discrets sur l'accès mais force et de constater que nous devons l'entrée de ce château à l'ami Bruno. Et après quelques acrobaties nous pouvons voir le hall d'accueil et ses fameuses 4 colonnes magnifiques.



Durant toute notre visite nous n'aurons de cesse d'entendre des bruits, ce qui ne manquera pas d'éveiller notre stress et de moduler notre rythme cardiaque. Pigeons ? Voitures ? Gardiens ? Peut être tout ça à la fois, ou bien juste notre imagination. Mais nous ne sommes pas vraiment rassurés. De plus, le lieu étant excessivement calme, une porte qui grince ou un plancher qui craque fait au moins autant de bruit qu'un concert de Manowar.
Au pied des 4 colonnes, se trouve un petit livre, "la revue des deux mondes" daté des années 70 , qui donna probablement le nom "urbex" de ce lieu.




Nous montons à l'étage, totalement sous le charme du lieu qui est proprement magnifique et dans un état de conservation plutôt correct.





Tout est beau et séduisant. Les ornements, les gardes corps ou bien cette ouverture centrale formant un patio intérieur du plus bel effet.





Mais force est de constater que tout n'est pas comme ça. En fait, le château me semble même en très mauvais état si l'on s'éloigne des quelques pièces de l'entrée. Le sol est écroulé par endroit et tout semble défraîchi. Cela ne m'étonne pas qu'il puisse avoir du mal à se vendre. Dans de nombreux endroits il faut tout simplement tout casser pour tout reconstruire et cela doit coûter une somme folle qui est, j'imagine, lourde à sortir, y compris pour un qatari souhaitant s'isoler en pleine campagne.



On peut, certes, trouver du charme à quelques pièces colorées et en friches, mais, si l'on se place du côté d'un investisseur, le projet me semble totalement kamikaze et je ne suis pas étonné de n'avoir trouvé que trois pavillons (certes, luxueux) construits. D'ailleurs, ils doivent se sentir un peu bêtes, tant les trois maisons sont collées, alors qu'il n'y a rien à des kilomètres à la ronde. C'est un peu lorsqu'une personne vient s’asseoir à côté de vous dans un train vide. C'est légal mais très suspect.

Ci-dessous, un combo de salle de bain verte, chambre bleue et cuisine jaune.







Du reste, même si il faut avouer que tout est très photogénique, on fait assez vite le tour des pièces les plus en ruine. Il n'y a pas grand chose à voir et elles ont de toutes façons été victimes des pilleurs.







Nous sortons, après une visite assez longue et éprouvante avec la chaleur locale. Petit détour pour la chapelle, avec un étrange panneau "limite de la visite, danger" qui doit trouver tout son sens lors des visites des potentiels acheteurs.



Bilan de la visite ? Un château magnifique mais malheureusement difficilement récupérable et qui devra être sujet à des travaux colossaux. À mon avis, il est condamné sur le long terme.

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