Avant-propos
:
-
Aucune information ne sera donnée sur la
localisation du site.
- Je ne souhaite pas faire d’échange de lieux.
- Je ne suis pas photographe et ne suis pas
équipé pour cela.
***
Oyé
Oyé Menuailles ! Croquefedouilles !
Petit
point historique qui s'impose d'emblée, car ce
n'est pas tous les jours que nous pouvons
visiter un château ayant reçu en visite des
rois de France et dont les traces datent d'il
y a 700 ans !
Ancien château d'un duc originaire d'Eure et
Loir, connu dans le milieu sous le nom du
château des Sources, l'édifice date de la
première moitié du XVIIe siècle mais ses
fondations sont attestées dès le XIVe siècle.
Construit au XVIIe siècle et fortement remanié
au XIXe siècle, le château des angelots est
situé en plein centre ville et dispose d'un
très grand parc attenant à l'église du
village. Le domaine a reçu plusieurs visites
royales (rois, reines, chevaliers...) depuis
la renaissance et a eu plusieurs vocations
(résidence privée, chantier d'insertion) mais
est maintenant dans un état de délabrement et
d'abandon catastrophique. Il est actuellement
classé aux monuments historiques et certains
de ses éléments sont entreposés au château de
Vincennes.
Toutefois,
il y a encore de beaux restes, ce qui motive
notre présence ici !
Après
avoir garé notre voiture en ville, nous
faisons le tour pour nous isoler un peu et
contourner le grand parc muré. Ceci, afin de
rentrer avec la plus grande discrétion
possible dans le parc du château, très exposé,
a fortiori en ce dimanche matin ensoleillé.
Nous
arrivons donc à nous faufiler en traversant à
pied une route de campagne, entre plusieurs
passages de voitures et piétons qui promènent
leurs chiens.
Il
faut ensuite marcher pendant une petite
dizaine de minutes à travers un bois très
dense (qui est utilisé pour de la chasse,
prudence, donc !) avant d'apercevoir les
pourtours du château à travers les fines
branches d'arbres hivernales.
En
prenant la peine de nous retourner, nous
pouvons voir un petit abri dissimulé sous la
terre. Nous ne pouvons confirmer avec
précision quelle est l'utilité du lieu, mais
il s'agit en toute logique d'une glacière.
À
l'intérieur, un trou profond d'environ 2-3
mètres, avec quelques détritus au fond, ce qui
indique que le lieu est parfois visité. Nous
continuons et pouvons observer le château dans
toute sa splendeur passée. La bâche qui fait
office de toiture lui donne un côté lumineux
particulièrement chouette par ce ciel bleu.
Un
petit ruisseau qu'il faut enjamber permet de
s'imaginer qu'il y a eu jadis des douves qui
entouraient ce château et il y avait
probablement la possibilité de faire pousser
pas mal de chose. On peut voir qu'il y a
également des communs. Nous ne les visiterons
pas, la matinée étant avancée et les voisins
ayant leurs fenêtres ouvertes. Nous souhaitons
être invisibles.
Pour
rentrer chez le triste sir, rien de plus
simple. La porte nous est grande ouverte !
À l'intérieur, nous
pouvons voir que tout le rez-de-chaussée est
parsemé de grosses structures destinées à
maintenir l'édifice et éviter qu'il ne
s'effondre signe qu'une tentative de
réhabilitation a été entamée et probablement
avortée. Nous souhaitons voir en premier les
angelots, peints à même les murs, et qui ont
donné son nom à la demeure.
Certains
ont totalement disparus et ont bizarrement été
remplacés par un papier peint qui reprend le
même motif mais cela dénote totalement avec le
reste des peintures.
C'est
réellement de toute beauté. Nous avons
l'impression de faire un pas dans l'histoire
de France et d'accéder à un patrimoine secret
et relativement bien conservé (très peu de
trace de vandalisme). La thématique générale
des peintures semble être liée au monde de la
musique. Il serait intéressant de voir quelle
est l'origine de tout cela.
La
visite continue avec une salle adjacente, dans
un état relativement médiocre mais avec de
beaux restes.
Le reste du château sera dans la même
thématique. Tout est très détérioré, et il est
difficile de voir qu'elle a pu être l'utilité
de toutes les pièces auxquelles nous avons à
faire.
Pas
grand chose à se mettre sous la dent. La vue
par les fenêtres est toutefois très jolie et
permet de se sentir bien dans ce lieu, ce qui
est loin d'être systématique dans un château
abandonné. Une ambiance très sereine s'en
dégage.
Arrivons maintenant au deuxième et dernier
atout de ce château, son escalier principale
en fer forgé qui est juste magnifique !
Un trompe l’œil au plafond apporte un cachet
très romantique au lieu.
Les deux étages n'apportent pas grand chose de
plus, malheureusement. Tout manque de
s’effondrer, il faut donc être très prudent.
Nous redescendons avec prudence pour aller
visiter le sous-sol, bien vide lui aussi. Il y
a encore quelques outils qui devaient servir à
de la culture ou autre. Mais rien de bien
folichon à se mettre sous la dent.
Nous partons, midi approche et nous sommes
attirés par d'autres contrées, bien satisfaits
d'avoir pu mettre un pied dans l'histoire, ce
véritable musée underground et alternatif
qu'est l'exploration urbaine !
***
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