Le château des anges
(Château des naufragés, Villa Dilme)

Décembre 2016




Avant-propos :

- Aucune information ne sera donnée sur la localisation du site.
- Je ne souhaite pas faire d’échange de lieux.
- Ceci n'est pas un site de photographies mais d'explorations.

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Cette visite a été réalisée en compagnie d'Yxelle qui a pu m'accompagner durant 3 explorations au cours de cette journée de décembre.

Autant mettre les pieds dans le plat tout de suite, ce château est très décevant. Hormis une pièce, il n'y a quasiment rien à voir. Tout a été en rénovation et donc se succèdent une série de pièces blanches sans charme et de manière totalement anarchique (il est d'ailleurs très difficile de se repérer à l'intérieur). Il est connu pour comporter des peintures décoratives au dessus des portes de la seule et unique pièce intéressante.

La présence d'une telle demeure est attestée depuis le 16ème siècle dans cette petite commune. Après avoir été la propriété de plusieurs familles de notables au fil des années, il a été transformé en maison de repos avant d'être abandonné en 2009. Ces dernières années, un prince du moyen orient en a fait l'acquisition mais cela ne semble pas contribuer à son amélioration...

Il est tôt et il fait froid en ce mois de décembre. Nous nous garons juste en face et il n'y a qu'à passer par l'entrée en escaladant le ridicule muret. Malgré le temps glacial, le ciel bleu fait quand même son petit effet mais ne parvient pas à mettre de côté les grelottements et le froid qui perfore mes oreilles. Une belle statue non loin d'un petit point d'eau nous souhaite la bienvenue dans ce jardin en friche.

 

La façade est encore en très bon état et montre le gâchis que représente cet abandon pas si ancien. Il y a, heureusement, assez peu de dégradations extérieures. Les fenêtres ouvertes aux intempéries ne laissent toutefois pas présager un avenir radieux.

La porte est ouverte, nous n'avons qu'à rentrer. Je suis assez surpris de la détermination et du professionnalisme de mon acolyte. Je trouve les gestes très précis, assurés et forts. On sent l'habitude ! Bizarrement, quand je visite, je me sens plus proche d'un chat, à avancer ultra lentement (au moins au début) pour vérifier qu'il n'y a bien personne et à prendre des milliers de précautions.

Sinon, le tour est très vite fait puisqu'il n'y a en fait rien. Même l'escalier, qui fait en principe plaisir aux amateurs d'exploration urbaine n'est pas si séduisant que cela. Il y a quand même du fer forgé et ça c'est la classe et c'est un truc que l'on voit de plus en plus rarement dans une vie sauf si l'on est un bourgeois francilien. On se contente de peu.

Direction la pièce la plus fameuse du château, celle avec les peintures des anges ! Premier constat. Un couillon, très talentueux, mais un couillon quand même, a tagué les murs. L'effet est quand même chouette et le trompe l’œil fait presque croire que les deux personnes sont réellement dans la pièce.
Deuxième constat, les anges sont hyper beaux. Ce n'est pas le moment de débattre de leur sexe mais les peintures sont de toutes beauté.


Heureusement, les anges sont intacts et de toutes façons, la peinture du graff pourra être effacée. J'ai cherché un peu sur internet pour retrouver l'artiste mais impossible d'avoir une info.



Quel était l'usage de cette pièce ? Bizarrement, il ne s'agissait pas d'une salle de réception mais d'un dortoir comme l'atteste cette photo d'archive.

En continuant, au rez-de-chaussée, on tombe sur différentes pièces assez grandes. L'une, au bas des escaliers est plongée dans le noir et donc ne ressort pas du tout sur mes clichés. Vide, elle ne présente pas d'intérêt en l'état actuel, par contre, en regardant les photos anciennes, on arrive à comprendre qu'il s'agissait d'un espace détente / café. Notez les cendriers sur les tables. Ce serai impensable de voir cela aujourd'hui dans un centre de convalescence.


Et pour continuer dans l'ancien, voici une salle médicale où l'on peut voir que le lieu était bien équipé.

Et... That's it !

Mais, en continuant à déambuler un peu, non loin de l'escalier central, on peut trouver une petite pièce, pas forcément évidente au premier coup d’œil, qui est une ancienne salle des archives. On trouve beaucoup de classeurs de comptabilité dont certains remontent aux années 60 !

En sortant, petit détour par une mini maison / chapelle / ferme (on sait pas trop en fait) où nous ne rentrerons pas (pas pratique et de toutes façons, très défoncée).

Nous remontons dans la voiture, de beaux lieux nous attendent !

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