Mai 2017
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Avant-propos : - Aucune
information ne sera donnée sur la localisation du site. *** C'est par la presse locale que j'ai pu apprendre que les dernières religieuses qui occupaient cette abbaye venaient de partir. Ni une ni deux, je décide de faire le trajet pour aller prospecter. Le site est grandiose. Au milieu de la montagne, au bord d'un ruisseau, cette abbaye du 12ème siècle a malheureusement défrayée la chronique à cause d'un Père pédophile. Aujourd'hui, les abords sont entretenus par une association pour maintenir le lieu en l'état. Je me rend donc sur place avec deux alternatives en tête : Il y a des gens sur site, auquel cas je demande une visite et le droit de prendre des photos ou bien, il n'y a personne, et je tente une approche plus "exploratoire". À mon
arrivée, tout est fermé par de gros cadenas et les fenêtres
protégées par des plaques de bois. Plutôt loin de la vie
moderne, le bruit de la rivière qui coule tranche avec le
silence assourdissant des lieux. Je frappe à la porte.
Personne. Mais j'ai une impression bizarre. Je fais un
peu le tour et le temps semble s'être arrêté, beaucoup de
choses étant laissées sur place (notamment des outils). À première
vue, l'accès semble compliqué car le lieu est entouré d'un
mur haut de plusieurs mètres. À tel point qu'après une vaine
tentative avec une chaise trouvée sur place, je décide de
rebrousser chemin et de traîner mes souliers autre part. Je
continue la route, histoire de profiter du paysage
montagnard.
Bien m'en a pris, car en continuant la route, un autre chemin amène directement à une partie du mur plus petite et qui commence à s'écrouler. J'escalade malgré tout difficilement, la nature semble vouloir protéger l'accès à cette abbaye. Mes jambes se souviennent encore des orties et des ronces mais après quelques contorsions me voici dans un grand champs en amont de l'édifice religieux. Je marche, tout en restant sur mes gardes (et en constatant que si j'avais continué le chemin, il m'aurait été possible de rentrer par un portail cassé sans aucune difficultés). Même si tout est silencieux et qu'il n'y a vraisemblablement personne, le lieu est tellement propre que j'ai l'impression que des religieux sont sur le point de débarquer à n'importe quel moment. Premier arrêt et non des moindres, un cimetière. Des dizaines et des dizaines de tombes d’Abbés et de frères sont ainsi perdues dans la végétation. Les plus anciennes ont plusieurs centaines d'années. Je note
avec un certain amusement la tombe d'un frère Jacques, qui
me permettra de donner un nom à cette visite. Je continue,
lorsque soudain, mon téléphone sonne. Le devoir m'appelle
ailleurs, mais il est certain que dans les mois à venir, des
photos de l'intérieur seront publiés sur ce site !
À bientôt
pour la suite de la visite ! *** |