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                    Avant-propos
                        : 
                 
               
              -
                    Aucune information ne sera donnée sur la
                    localisation du site.  
                    - Je ne souhaite pas faire d’échange de lieux. 
                    - Je ne suis pas photographe et ne suis pas équipé
                    pour cela. 
              *** 
              D’après
                    les informations que l’on peut trouver sur Internet,
                    la construction de cette demeure bourgeoise remonte
                    à la fin du XIXème siècle. Daté de 1863, cet édifice
                    a connu plusieurs vocations, de la résidence d’été à
                    une association de soutien scolaire
                    (vraisemblablement) pour être aujourd’hui référencé
                    en tant que société civile immobilière. 
               
              En
                    scrutant plusieurs sites d’Urbex, ce lieu ne m’a
                    jamais laissé indifférent. J’ai toujours eu le
                    sentiment de l’avoir déjà croisé. Après plusieurs
                    jours consacrés à sa recherche sur Internet (en
                    ayant écumé les villes alentours via google maps) je
                    tombe enfin sur lui, totalement par hasard en
                    effectuant une recherche qui n’a strictement rien à
                    voir avec l’exploration. 
              J’étais
                    passé plusieurs fois, il y environ 5 années de cela,
                    devant cette belle villa en cherchant une location
                    (plus modeste, cela va de soi) dans les villes à
                    proximité. 
              L’adresse
                    en poche, je fais quelques recherches au préalable
                    et constate que le lieu est très surveillé et pas
                    forcément facile d’accès. Il est situé dans une zone
                    pavillonnaire haut-de-gamme labellisée
                    « voisins vigilants », il jouxte une
                    petite rue à double sens, est entouré par un mur
                    d’1m80 et possède une place de parking en face de sa
                    grille d’entrée, non loin d’un petit arrêt de bus.
                    Persévérant dans les recherches, je trouve dans un
                    vieux bulletin d’association que les riverains de la
                    zone pavillonnaire se plaignent de l’intrusion
                    énigmatique de jeunes dans la résidence et invitent
                    toutes personnes à contacter la police si une
                    voiture est garée en face. Je ne peux que comprendre
                    la logique sécuritaire du voisinage qui en a marre
                    des nuisances sonores et de l’intrusion de
                    « jeunes » dont ils ignorent les
                    intentions. 
              Qu’à
                    cela ne tienne, je décide, pour plus de sécurité, de
                    garer ma voiture au levé du jour, à 500m et de
                    traverser à pied par le petit bois encore préservé
                    de l’urbanisation. Après quelques tentatives, je
                    parviens à passer de l’autre côté du mur et me
                    retrouve face à cet édifice à la grandeur passée. 
              L’herbe
                    a été tondue récemment. Le domaine n’est donc pas à
                    l’abandon. Je n’aime pas ça. Mais je continue ! 
              
                    
                   
              Rapide
                    tour par le jardin (rapide, car j’ai peur que les
                    voisins aient des chiens) qui permet d’avoir un bel
                    aperçu de la propriété qui comprend des garages, un
                    local à outils, un petit plan d’eau et une verrière. 
              
               
                 
                    
                  
                
              
                 
                    
                  
                
              
                 
                    
                  
              La
                    belle lanterne, qui a donné son nom au manoir au
                    regard de certains explorateurs accueille toujours
                    le visiteur. 
               
                    
                    
                  
              Passons
                    maintenant à l’intérieur qui est la raison de ma
                    venue. En effet, l’idée de voir ce piano et ces
                    vitraux m’a obsédé pendant plusieurs jours. 
               
              Je
                    fais le tour du bâtiment et rentre par ce qui était
                    la cuisine. Le tout est dans un relativement bon
                    état. Elle est encore entièrement équipée. 
              
                    
                   
              Petit
                    passage exigu qui permet d'arriver vers ce qui a été
                    très probablement un salon. Le tout est en
                    excessivement mauvais état, et je constate avec
                    stupeur que des pouacres ont tagués cette belle
                    maison bourgeoise. Forcément, c'était trop beau de
                    rester autant d'années sans l'intervention de
                    vandales. Quelques objets sont encore présents ça et
                    là. 
                    
              
                    
                    
                 
                    
                   
                 
                    
                   
              J'arrive
                    ensuite vers une salle qui a visiblement été
                    utilisée comme débarras lors d'un éventuel
                    déménagement. On y trouve un peu de tout, quelques
                    vieux meubles, des PC ou de la paperasse diverse.
                    Peu importe cela, je suis venu pour voir le piano.
                    Et quelle déception de voir que lui aussi a été
                    tagué, qu'il a été déplacé, ouvert et affublé d'une
                    chaise qui n'a rien à faire ici ! 
                    
              
                    
                   
              L'escalier
                    qui croule sous mes pas permet de prendre un peu de
                    hauteur sur le tout et de contempler ce bel
                    instrument et les magnifiques vitraux qui éclairent
                    l'entrée à la lueur matinale. 
                 
                    
              
              
                  
              La
                    vue du palier est vraiment de toute beauté et je me
                    prends à m’imprégner de la magie du lieu avec la
                    complicité de pigeons qui semblent prendre du bon
                    temps également. Ils sont matinaux. 
              Les
                    étages n'ont plus de sols. Je ne m'aventure pas plus
                    loin, je prends juste la peine de regarder autour de
                    moi. 
                    
              Après
                    cet interlude, je pars quelques secondes dans le
                    sous-sol. Étant seul, ce n'est pas le lieu que je
                    préfère. Je reste donc un minimum de temps mais qui
                    me permet de constater qu'il est toujours plein,
                    qu'on y trouve un flipper et un bar, visiblement.
                    L'escalier de service ne me rassure pas tant son
                    état est précaire, je ne m'en servirai pas pour
                    aller gravir les étages. 
              Je
                    pars à la recherche du billard et ce que je découvre
                    me confirme bien que le lieu est entretenu a minima.
                    Il est en effet recouvert d'une plaque de bois pour
                    le protéger des déjections. 
              
              
                  
              Après
                    un rapide détour par les toilettes qui me permettent
                    d'admirer une tapisserie représentant des bambous,
                    je me dis qu'il est l'heure de partir. En effet, il
                    est bientôt 8h00, les voisins vont ouvrir leurs
                    fenêtres, probablement promener leurs chiens et je
                    n'ai pas envie d'être aperçu par des quidams et
                    encore moins les propriétaires du lieu. 
              Je
                    pars par la cuisine, prends le temps de contourner
                    la belle bâtisse une dernière fois et file comme je
                    suis venu en me disant qu'il ne passera sans doute
                    pas l'année dans cet état (soit rasé, soit
                    totalement réhabilité même si le travail me semble
                    impossible à réaliser compte tenu de l'ampleur des
                    dégâts). 
              
                    
                   
              Je
                    jette un dernier regard et escalade ce mur avec ce
                    sentiment de gâchis que je ressens quasiment à
                    chaque exploration. 
                    
               
                    ***  
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